C’est une grande bâtisse face à l’église, à la façade ornée d’un balcon en fer forgé. Un lieu qui fait partie de l’histoire du bourg d’Ambrugeat. Car “Chez Paulette“ fut pendant 120 ans un des cœurs battants du bourg, qu’il se soit agi de faire quelques emplettes à l’épicerie, ou tout simplement de boire un verre.
Mais depuis une dizaine d’années, la porte s’est refermée, et c’est tout un pan de la vie villageoise qui s’en est allé à petit feu. Une raison suffisante pour qu’une vingtaine de personnes de la commune et des environs se mobilise, avec la ferme intention de recréer un lieu de vie et d’animation, un café associatif, bref, un lieu ouvert qui puisse rassembler autour de repas conviviaux, de soirées culturelles et musicales, d’ateliers d’échange de savoir, d’espaces de travail partagés…
Ni une, ni deux, une association, “La Maison sur la Place“, est créée pour fédérer les envies et porter ce projet. Forte aujourd’hui d’une centaine de membres, celle-ci ne compte pas son énergie pour affiner le projet et trouver les ressources nécessaires à sa mise en œuvre. Car ce sont 145 000 € environ qu’il va falloir rassembler pour acquérir le lieu et effectuer les travaux indispensables à sa remise en état.
Monté en partenariat avec la coopérative l’Arban, basée à Faux-la-Montagne et impliquée dans les démarches de revitalisation des bourgs ruraux, le projet prend forme. Une première phase de collecte de fonds auprès de particuliers (toujours en cours) permet de rassembler de l’ordre de 40 000 €. De quoi aborder avec une certaine sérénité une première phase d’acquisition et de travaux.
Une belle façon, en tous cas, de crédibiliser un schéma d’intervention original, qui verra L’Arban devenir propriétaire des lieux en mobilisant une partie des fonds collectés et en recourant à un emprunt bancaire complémentaire ; l’association, future locataire, mobilisant pour sa part ses bénévoles afin d’assurer une part très significative des travaux de rénovation. Un modèle déjà expérimenté en Creuse, avec le projet de La Renouée, à Gentioux, et qui a démontré son intérêt.
Stéphane Grasser