Nous avons présenté dans le dernier numéro d'IPNS le projet d'usine de pellets torréfiés porté par la société CIBV sur le site de l'ancienne gare bois de Bugeat-Viam, en Corrèze. Depuis, le projet suit son cours, en l’occurrence sous la forme d'une enquête publique pour laquelle chacune et chacun est invité à donner son avis. Nous reproduisons ici-même des extraits de réflexions qui vont dans le sens d'une critique du projet, que ce soit d'un point de vue technique (page 4) ou d'un point de vue plus général (page 5). Pour en savoir plus nous renvoyons nos lecteurs à la page Facebook “Non à la Montagne pellets“ mise en place par l'association du même nom qui s'est créée pour s'opposer à ce projet (https://fr-fr.facebook.com/NMPViamBugeat) ou les invitons à regarder le reportage réalisé par Télé Millevaches sur le sujet (http://telemillevaches.net/videos/une-usine-en-question-et-autres-reportages).

Parmi les nombreux rendez-vous qui ont, ces dernières semaines, émaillé l'enquête publique qui se terminait le 15 décembre, une réunion a eu lieu à Bugeat le vendredi 24 novembre. Destinée à débattre du projet en présence de ses promoteurs chargés de répondre à toutes les questions que pouvait se poser la population, elle a révélé des tensions plus générales qui traversent le Plateau, entre ceux qui sont prêts à accepter un tel projet au nom de l'emploi (l'usine ne promet cependant guère plus de 20 emplois... à comparer aux 400 emplois menacés par la fin des emplois aidés des associations en Creuse – voir page 15), et ceux qui pensent, qu'au contraire, ce type d'implantation est nocive à tout point de vue (environnemental, social et, y compris, économique). Un clivage que certains ont vite traduit en termes de « nouveaux habitants » contre « anciens habitants » et qui pose un vrai problème quant à la possible construction d'un avenir commun sur ce territoire. Un clivage suffisamment grave pour, qu'à partir d'une socio-analyse de la réunion de Bugeat, nous y consacrions deux pages (p. 6 et 7).