Fonds de soutien aux médias

IPNS bénéficie du fonds de soutien aux médias d’information sociale de proximité (Ministère de la Culture, DRAC Nouvelle Aquitaine)

 

Les Autres Voix de la Presse ! IPNS, journal insupportable du plateau de Millevaches

 

Edito 2019

Régulièrement, IPNS fait l’objet de commentaires divers et variés, parfois élogieux, parfois acrimonieux. Intéressons-nous plutôt à ces derniers. “Je ne vous lis plus, ça me prend la tête, j’ai l’impression de lire Le Monde“ ; “La philosophie et le verbiage lassent, souvent en lisant une deuxième fois on comprend moins que la première“ ; “Pas trop de sous-entendus, SVP“ ; etc.

Déjà, il y a quelques numéros on nous avait remonté les bretelles sur des façons d’écrire un peu trop alambiquées et l’utilisation abusive du “jargon du moment“ (voir le courrier de Jan dau Melhau dans notre n°59). Ces critiques ne sont pas infondées, on veut bien le reconnaître et nous tâcherons d’améliorer les choses... Plus récemment, l’article de Zig et Puce paru dans notre dernier numéro (n°67) à propos du festival de Pigerolles de fin août (l’An zéro), nous a valu une volée de bois vert de la  part de quelques internautes adeptes de facebook où IPNS était traité de donneur de leçons et d’opposant à tout. On lui reprochait également de s’octroyer le rôle indu d’incarner à lui seul le Plateau de Millevaches. Tout cela mérite, si ce n’est une réponse, au moins quelques petites mises au point...

 

IPNS ne cherche pas à faire plaisir à tout le monde

Depuis le début nous avons été amené à traiter de différents sujets qui ont pu faire polémique. Déjà en 2003, dans notre n°7, des maires s’étaient offusqués de nos remarques sur leur opposition au PNR. Plus tard nos critiques et analyses concernant ce même Parc, ou des élus éminemment controversés (Christian Audouin, Michel Moine, Stéphane Cambou ou l’ancienne présidente du département de la Haute-Vienne, etc.) ont alimenté la controverse. On nous a parfois demandé des droits de réponse (que nous n’avons jamais refusés) et nous avons même fait l’objet d’un dépôt de plainte en 2017 de la part de Dominique Simoneau (la maire de Gentioux), plainte classée sans suite par le procureur de la République. Voilà pour dire qu’IPNS n’a pas pour but de faire plaisir à tout le monde dans tous ses numéros. C’est normal. C’est même pour cela que nous l’avons créé.

 

IPNS n’est pas toujours d’accord avec lui-même

IPNS a été créé en 2002 pour être un lieu de débat. Non ce débat sans engagement qui consiste à donner la parole sans discernement aux uns comme aux autres (comme disait l’autre : “Une page pour les Juifs, une page pour Hilter“), mais un débat engagé pour développer des points de vue qu’on ne trouve pas ailleurs ou pas assez ou pas tout à fait de la même manière. De fait, il nous semblait que manquait un média qui permette de pouvoir exprimer facilement une opinion, y compris critique, dès lors qu’elle est argumentée. Nous ne rechignons cependant pas à laisser la place à des billets d’humeur (la brève de Michel Bernard en page 2 en étant l’exemple régulier). Tout cela suscite parfois débats et polémiques, y compris au sein de l’équipe qui assume le fait de ne pas être toujours d’accord. Ainsi, pour citer quelques sujets où des opinions opposées ont existé au sein des personnes qui contribuent à IPNS, citons le débat suscité par le collège associatif en 2011 (n°36), celui autour des sculptures de Christian Lapie à Eymoutiers en 2013 (n°43 et 44), celui autour des tags en 2018 (n°62) et, plus récemment, sur les chroniques de Zig et Puce (voir par exemple la réaction de Michel Patinaud ci-dessous).

 

IPNS n’est pas toujours d’accord avec ses contributeurs

Nous cherchons également à creuser des sujets et à ne pas nous laisser emporter par un discours un peu fade où tout ce qui se dit et se fait sur le Plateau serait positif. Quelques articles ont pu être ressentis comme agressifs ou méprisants. Nous transmettons aux auteurs pour leur dire que la critique ne gagne peut-être pas à railler pour le plaisir quand ce n’est pas nécessaire. Mais voilà, chacun écrit avec sa plume, son style, sa bile ou son cœur, et cela donne des articles aux tons parfois très différents d’une page à l’autre. On saute de la colère à la commisération, de l’érudition (mesurée tout de même) à l’humour (du moins on l’espère), de la sévérité à la bienveillance. IPNS en tant que tel assume cette diversité et de n’être pas toujours d’accord à 100 % avec ses auteurs. IPNS ne pense pas incarner une parole unique, une ligne éditoriale intangible, ce qui explique des reproches plus anecdotiques : que viennent faire ces deux pages glamour (n°29), cette tribune égo-centrée (n°35) ou cette leçon de morale (n°58) dans le journal ?

 

Des signatures comme chacun le sent

Un autre débat traverse IPNS. C’est celui des signatures. Autant le dire clairement d’entrée de jeu, nous préférons, et de loin, que les articles soient signés par leurs auteurs, sous leur nom. Les choses sont ainsi claires et simples. Sans doute pas aussi simples pour tout le monde puisque de nombreux auteurs préfèrent rester anonymes, user d’un pseudonyme (régulier ou non), en changer éventuellement, etc. On a même eu des collaborateurs qui signent parfois de leur nom et parfois pas. Nous nous sommes vite aperçus qu’exiger de chacun qu’il signe de son nom empêcherait un nombre non négligeable de personnes d’écrire dans le journal. Nous avons pensé que cela était dommage et qu’il valait mieux se contenter d’une signature anonyme que de se priver d’un article intéressant. D’autant que la démarche d’IPNS est moins celle de journalistes (ce que nous ne sommes pas) que d’habitants qui cherchent à susciter la parole d’autres habitants (ce que sont la grande majorité des personnes qui écrivent dans le journal). Dont acte. Chacun signe comme il veut, même si l’anonymat peut vite devenir bidon (beaucoup de personnes savent assez vite qui se cache derrière tel ou tel pseudo). Mais cela n’a pas grande importance... Tâchons plutôt de lire et de réagir que d’ostraciser tel ou tel pour sa pusillanimité, sa timidité ou sa frilosité – on laisse à chacun le soin de trouver ses justifications qu’au demeurant on ne lui demande pas.

 

Nous espérons, avec ces quelques informations, vous avoir permis une connaissance peut-être un peu meilleure de ce qu’est et de ce que n’est pas IPNS. Bonne lecture !

L’équipe d’IPNS

 


 

Interview sur France Inter - Novembre 2010


carnets




 


Reportage tourné par Télé Millevaches




journal IPNS par Télé Millevaches par association-info-limousin

Directeur de publication : Michel Lulek
23340 Faux la Montagne

Mise en page graphique, illustrations : Michel Bernard et Philippe Gady
Imprimerie : Rivet Presse Edition - Limoges
Imprimerie labellisée Imprim’vert
Commission paritaire : 1017 G 81 797 - ISSN : 1635-0278

 

Edito avril 2002

Nous avions envie de mieux connaître ce qui se passe un peu partout sur le Plateau de Millevaches, au sein des associations, des groupes et auprès des individus qui forment ce qu’il est convenu d’appeler la “société civile”.
Nous avions envie de tisser des liens plus solides entre tous ces acteurs de notre territoire.
Nous avions envie d’écouter ce qu’ont à nous dire les militants d’une citoyenneté plus active et plus participative.
Nous avions envie de prendre la parole, de l’offrir, de la partager, de rentrer davantage que nous ne le faisons d’habitude dans le débat public.
Alors, on est passé à l’action. Le “Nous avions” se conjugue désormais au présent grâce à ces douze pages que vous avez entre les mains.

Un nouveau journal qui est aussi le vôtre. Pour que vous nous racontiez ce qui vous tient à cœur. Pour que nous vous racontions ce qui nous turlupine, nous inquiète, nous amuse ou nous passionne. Pour que nous échangions, pour que nous associions nos paroles en nous adressant les uns aux autres. Bref, “Informer Pour Nos Semblables”, ce pourrait être notre devise… C’est en tout cas notre titre : IPNS, petit clin d’œil aux vieilles ronéos et aux photocopieurs exténués que nous reléguerons au vestiaire, pour afficher avec plus d’ambition la fierté associative du Plateau. Et c’est bien pour cela que le dossier de ce numéro inaugural est une radioscopie du phénomène associatif du Millevaches.

Pages ouvertes à la vitalité associative, à l’actualité locale, aux débats, à la création et à l’imagination. On croisera dans nos pages – et ce premier numéro s’en veut l’exemple – les choses les plus diverses, mais qui ont au moins un point commun : elles nous concernent !
Pages ouvertes aussi à toutes les plumes pourvu qu’elles aient quelque chose d’intéressant à nous dire… Si elles ne se manifestent pas d’elles-mêmes (ceci est un appel à collaboration !), nous tâcherons de les solliciter nous-mêmes. Ce journal, et c’est sa spécificité, est fait par les acteurs du plateau. Ce ne sont pas des journalistes qui parlent de nous : c’est nous qui prenons la parole !
A côté des outils de communication dont beaucoup d’associations se sont dotées, en complicité et en partenariat avec Télé Millevaches et Radio Vassivière, en réseau avec tous ceux qui croient que 12 pages tous les trois mois c’est un minimum, IPNS est encore à construire. Avec vous. Envoyez votre prose, vos infos, vos coups de gueule, vos réactions. On attend votre courrier !

Reste que pour vivre indépendant et libre, un journal n’a pas 36 000 solutions. Il n’en a même qu’une : le soutien de ses lecteurs. C’est pourquoi il est vital, si IPNS vous semble répondre à un besoin, que vous-mêmes, vos voisins, vos amis, votre association ou votre commune s’abonnent. C’est bien sûr la garantie de recevoir chez vous le journal dès qu’il paraît. C’est surtout le seul moyen de donner à IPNS la possibilité d’exister. Sans publicité et sans subventions, ce journal ne peut être porté que par ceux qui le lisent. A vous de nous dire si IPNS a un sens, une utilité. Il en coûte 10 Euros par an.