C'est un abrupt faire part qui surgit lorsqu'on se rend sur le site désormais vide du quotidien régional L'Écho :
La fin d'un journal d'opinion qui n'opinait pas du chef à toutes les sornettes du pouvoir et répercutait les luttes régionales ne peut guère réjouir. Danielle Restouin, de l'association Mémoire à vif, de Limoges, rappelle dans un « Adieu à l'Écho » paru dans Politis que le journal venait de loin :
« Né de la Résistance limousine en 1943 sous le titre de Valmy. 73 ans à refuser de plier. Antifasciste, anticolonialiste. Toujours avec nous pour soutenir nos luttes et relayer ces « résistances inaperçues » dont les médias ne se font jamais l'écho. On retrouvait ce journal comme un ami de la famille venu nous donner des nouvelles de « chez nous ». On en avait besoin pour savoir que l'on n'était pas seul dans son coin, que d'autres partageaient les mêmes valeurs, les mêmes espoirs. »
L'Écho, qui paraissait sur les cinq départements de la Haute-Vienne, la Creuse, la Corrèze, l'Indre et la Dordogne, avait consacré sa une en juillet 2018 à la tribune « Il n'y aura pas d'expulsions sur la Montagne limousine » au moment des mobilisations locales contre la chasse aux migrants menée par les préfectures du secteur.