Les chiffres sont spectaculaires. En 2022, les taux de présence aux premières épreuves écrites du Concours de recrutement des professeurs des écoles ont atteint l’un des plus bas niveaux de l’Histoire. Après 5 années de gestion du ministère de l’Éducation Nationale par Jean-Michel Blanquer, une évidence s’impose : le métier n’attire plus !
Dans l’Académie de Limoges, on est passé de 816 candidat·es en 2020 à 185 en 2022 ! Devant cette hémorragie de candidats, le ministère a décidé de repousser de quinze jours la date de clôture des inscriptions aux prochains concours de 2023. Voilà une mesure qui promet d’être efficace !
Dans un communiqué en date du 22 novembre 2022, le SNUipp-FSU répète que la crise est structurelle et due à un terrible manque d’attractivité de ce qui était encore il y a quelques années « le plus beau métier du monde » ...
Le syndicat s’interroge : « Notre institution a-t-elle des œillères au point de ne pas se rendre compte de la réalité vécue sur le terrain par les personnels ? » Dénonçant des conditions de travail dégradées, une rémunération trop faible, les évaluations nationales et des injonctions pédagogiques qui ne font pas sens et qui remettent en cause l’expertise des enseignant·es, etc., le syndicat réclame un plan pluriannuel de recrutements, une revalorisation conséquente des salaires et une amélioration des conditions de travail. « Il s’agit là d’un enjeu essentiel pour l’avenir de l’école publique. Le gouvernement serait inspiré de revoir sa copie car il y a urgence ! »