Gilles Zech, un aquitain deux fois champion du Limousin. Dans les années 1950, et pendant les deux décennies qui ont suivi, les clubs cyclistes avaient un recrutement régional, et même principalement local. Seuls, les clubs parisiens (ACBB, Puteaux,…) avaient les moyens d’attirer les meilleurs coureurs provinciaux.
Les choses ont commencé à changer vers 1980 ; les clubs, grâce à des soutiens financiers privés et publics en croissance, ont étendu leur recrutement aux régions limitrophes, et, pour les plus puissants, à tout le territoire français et même à l’étranger.
Cette évolution a notamment été marquée à l’UC Felletin, devenue à la fin des années 1990 le club phare du Limousin avec une équipe regroupant les meilleurs régionaux et des coureurs de très bon niveau en provenance d’autres comités. Gilles Zech est l’un de ceux-là.
Né en 1971 à Bayonne, Gilles commence la compétition cycliste en catégorie cadets en 1987 au CC Marmande ; il y restera jusqu’en 1992 ; après avoir pratiqué son sport en dilettante, il va prendre conscience de ses possibilités et donner une nouvelle orientation à sa carrière en passant en 1993 à Mérignac VC ; il y réalise une brillante saison marqué par une victoire d’étape au tour de Nouvelle Zélande.
En 1994 et 95, il est licencié au FC Oléron ; en 1994 il s’impose, entre autres, à Hautefort, à Coux et Bigarôque, à Tonneins. En 1995, il devient champion d’Aquitaine à Biron, et collectionne les victoires : Tonneins, Bayonne, Bayonne-Pau, etc. Il termine 2éme et meilleur grimpeur du tour de Yougoslavie.
En 1996, de retour au CC Marmande, il devient champion d’Aquitaine contre la montre par équipe ; il l’emporte à la 2éme étape du tour de la Corrèze, dont il est sacré meilleur grimpeur ; il gagne au Mont Pujols et à Hautefort. Un problème de genou va le contraindre à une année blanche en 1997. En 1998, il signe à « l’UC Felletin-23 la Creuse », une équipe qui regroupe la quasi-totalité des coureurs élite du Limousin. Il s’impose à huit reprises, en particulier au tour des Landes, aux Monts de Livradois, au tour du Blayais, au sommet de l’Aubisque dans le tour du Béarn. Il revêt le maillot de champion du Limousin à Bourganeuf, devant 6 de ses coéquipiers.
En 1999, toujours à « l’UC Felletin-23 la Creuse », il réalise à nouveau une très belle saison, avec des victoires à Montastruc, au Mont Pujols, à Bayonne - Pampelune, à la 1ére étape du tour de la Gironde et à la Ronde du Chasselas à Lusignan le Petit.
À Chaptelat, il renouvelle son titre de champion du Limousin, malgré une crevaison à 10 km de l’arrivée, devant 6 de ses coéquipiers. En 2000, il gagne à Cenac St Julien, à Nedde, et une étape du tour du Nivernais - Morvan.
En 2001, il gagne à Bressuire et poursuit sa moisson de victoires : Montendre, tour des Coteaux d’Albret, tour du canton des Deux Sévres, Lagorce - Laguirande. En 2002, il s’impose au tour du canton de Saint Ciers et termine 2 éme à Puy l’Evêque. En 2003, après avoir gagné à Guéret (prix de la Trinité) et à Buxerolles, il est victime d’une lourde chute à Saint Ciers (double fracture de la mâchoire ; ce sera un des facteurs qui le conduira à mettre un terme à sa carrière en fin de saison.
Il continuera ensuite dans le cyclisme comme entraineur des juniors aquitains. Ses années de compétition au plus haut niveau amateur auront marqué les mémoires des supporters cyclistes, ses facultés de grimpeur et de sprinter (surtout en côte) ont suscité l’admiration des spectateurs et le respect (et la crainte) chez ses adversaires.