En janvier 2015, l'État et Vinci finalisent les dernières procédures d'expulsions de paysans et autres habitants historiques de Notre-Dame des Landes. En solidarité, à Limoges, au cri de “Ce samedi, c'est la fête à Vinci“ une bonne centaine de manifestants se rend dans un parking du centre ville appartenant à Vinci. Là, sur les grands murs gris, certains se lancent dans le coloriage : “Vinci dégage“, “Non à l'aéroport et son monde“... Thés et cafés sont offerts aux automobilistes qui repartent sans avoir à payer leur stationnement...
Fin de la récréation, la police déboule et embarque une personne. Après 48 heures de garde à vue, cet habitant de la Montagne limousine est convoqué au tribunal correctionnel de Limoges, accusé de “dégradations, rébellion, incitation à la rébellion et refus de signalétique (empreintes digitales, photos, ADN...)“.
Résultat : le tribunal le condamne à 17 329,20 € pour le tag (devis des travaux de peinture à payer à Vinci), 1 050 € de dommages et intérêts pour les trois policiers, 127 € de frais de justice et 4 mois de prison avec sursis... Cette note très salée s'ajoute à la liste des condamnations de plus en plus lourdes, au cours des derniers mois, à l'encontre de la moindre résistance. Une politique du “frapper fort et condamner fort“ décuplée par l'état d'urgence, visant à faire taire les personnes qui protestent autrement qu'en sages pétitions. Suite à ce jugement, un appel a été déposé, qui fera l'objet d'une nouvelle audience début février. Pour suivre l'affaire ou manifester votre solidarité : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.