Ils sont (presque) tous là, sur leur trente-et-un, alignés au premier rang. Ils sont venus prêter allégeance. Dans l’ordre, de gauche à droite : Marc Zuckerberg (Meta), Jeff Bezos (Amazon), Sundar Pichai (Google) et Elon Musk (X). Juste derrière eux, Tim Cook (Apple), qui tire la gueule, et Sam Altman (Open AI/Chat GPT). Nous sommes le 20 janvier 2025. Nous sommes à Washington, au Capitole, pendant la cérémonie d’investiture du 47e président des États-Unis d’Amérique, Donald J. Trump.
Car dans le monde de la tech, tout a basculé cette année : des propos masculinistes de Zuckerberg (« Une culture qui célèbre un peu plus l’agression a ses mérites. Il faut plus d’énergie masculine. »), suivis de l’assouplissement de la modération sur Facebook, au changement de nom du Golfe du Mexique (décidé unilatéralement par Trump) en Golfe d’Amérique sur Google Maps et Apple Plans, en passant par le double salut nazi d’Elon Musk. Heureusement, un peu partout, certaines consciences se sont réveillées (enfin) et se sont décidées à boycotter les réseaux sociaux mainstream. En France, des médias comme Mediapart, Reporterre ou Alternatives Economiques, des syndicats, des ONG et des universités ont rejoint la campagne HelloQuitteX et ont donc quitté définitivement X (ex-Twitter, propriété d’Elon Musk) le 20 janvier pour migrer sur d’autres plateformes.
Et pour vous, qu’en est-il ? Allez-vous continuer à fournir gratuitement aux GAFAM vos données personnelles et, de ce fait, à enrichir les milliardaires néo-fascistes états-uniens ? L’excuse mille fois entendue « Oui, mais c’est quand même super pratique ! » n’est – aujourd’hui – plus entendable. Il existe de nombreuses alternatives aux services qu’ils proposent, donc si vous continuez à les utiliser, c’est que vous le VOULEZ bien. Bien sûr, il n’est pas évident de sortir de son doux cocon numérique et de réfléchir à l’impact de ses pratiques, mais là sérieusement, ce serait vraiment le moment de s’y atteler et de commencer la détox !De nombreux collectifs et associations n’ont pas attendu l’extrême-droitisation des GAFAM pour s’en éloigner... Depuis 20 ans déjà et avec assez peu de moyens, une association comme Framasoft œuvre pour rendre le numérique éthique (tant que faire se peut). Parmi les nombreux projets qu’elle a initiés, la campagne « Dégooglisons Internet ! », lancée en 2014 et toujours active, vise à proposer des outils libres à la place des outils Google : Framagenda à la place de Google Agenda, Framapad à la place de Google Docs, etc.Au quotidien, les très nombreux logiciels libres remplacent avantageusement les logiciels capitalistes : Linux à la place de Windows et de MacOS, Firefox à la place de Chrome et Safari, LibreOffice à la place de MS Office, Signal à la place de Whatsapp, OpenStreetMap à la place de Google Maps, ProtonMail à la place de Gmail et j’en passe. Comme quoi en 2025, une vie sans GAFAM est réellement envisageable (et sans smartphone aussi d’ailleurs… Incroyable, mais vrai !).Pour vous accompagner dans votre parcours de transition, plusieurs ateliers de déGAFAMisation vont être organisés sur la Montagne limousine dès ce printemps. Le premier d’entre eux aura lieu le dimanche 30 mars à Faux-la-Montagne. Pour plus de renseignements contactez IPNS.
Nous y sommes. En une seule allocution, et en quelques jours seulement, un président jadis présenté par la caste politico-médiatique dominante comme un prétendu « génie » a posé les germes d'un basculement social majeur en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, faisant peser le risque de voir un parti néofasciste, fondé par des SS et soutenus dans les rues par des groupuscules néonazis violents, accéder au pouvoir pour la première fois depuis Vichy.
La Macronie s’était déjà, dès le premier quinquennat, imposée comme une triste incarnation de la droite extrême la plus brutale, menant sans merci la guerre aux pauvres, aux exilé⸱e⸱s, au musulman⸱e⸱s, aux manifestant⸱e⸱s...
Cependant l'arrivée du Rassemblement National en majorité à l'Assemblée, et donc à Matignon, représenterait un pas supplémentaire dans la fascisation d'une « élite » bunkérisée et bien décidée à pousser la violence capitaliste jusque dans ses derniers retranchements. L’extrême-droite est en outre l’ennemie absolue de la liberté de la presse. Jordan Bardella a d’ailleurs annoncé sa volonté de privatiser l’audiovisuel public.
Syndicat de lutte de la presse libre, le SPPP ne peut qu’analyser et condamner, la lourde responsabilité portée par une grande partie de la profession journalistique, dans des rédactions radio, papier et télévisuelle qu'il nous est difficile de tenir pour « consœur », comme il est coutume de le dire par corporatisme.
A-partisan et indépendant de tout parti, mais résolument politique, solidaire de toutes les luttes pour l'émancipation, le Syndicat de la Presse Pas Pareille ne peut ignorer l’importance des enjeux actuels.
Nous ferons donc tout ce qu'il nous est possible pour que ni la droite extrême ni l'extrême-droite, ni le macronisme ni le fascisme, ne remportent les scrutins législatifs à venir.
Nous pourrons, ponctuellement, relayer les appels à manifester et autres communiqués du Nouveau Front Populaire – ceci ne constituant en aucun cas un blanc-seing accordé à ce regroupement – , et couvrirons surtout les diverses luttes populaires locales qui, à la base, doivent demeurer le cœur du mouvement de contestation, quartier par quartier, rue par rue, de la peste brune.
En partenariat avec tout média indépendant camarade qui le souhaitera, nous proposerons, en papier et en ligne, tous les contenus nécessaire à la compréhension la plus large possible du funeste danger que représente l'extrême-droite.
La riposte se doit aussi d'être médiatique.
Premiers membres du Syndicat de la Presse pas pareille signatairesMouais , L’Empaillé, Le Chiffon, Transural Initiative, Inf’OGM, No Go Zone, L’Age de Faire