Mathias Bonneau a la forêt dans le sang. Sur trois générations, sa famille s'est occupée de cette forêt, la forêt du Passet, dans le Tarn, plantée massivement en résineux par son grand-père. Mathias aurait pu être architecte, son père l'y a poussé et il en a réussi les études mais rien n'y fait, il lui a fallu l'immensité de la forêt, sa majesté et la solitude de celleux qui y travaillent.Dans Bûcheron, il raconte ses douze premières saisons de bois et comment son regard change sur les bois qui l'entourent, année après année. Comment chaque trouée libère la place pour d'autres arbres à venir, et surtout d'autres essences. Comment le vent s'engouffre dans les premières rangées pour en faire tomber les arbres faibles, comment certains insectes et champignons font des ravages, mais également comment l'on peut s'adapter et grandir de toutes ces difficultés pour arriver à une forêt vivante, diversifiée et complexe.Bûcheron n'est pas le premier livre de l'écrivain-bûcheron puisqu'il avait déjà raconté en bande dessinée le fruit de ses années de travail et de réflexions forestières avec L'hiver au bois, Histoire d'un arbre ou Une fois l'arbre à terre.Bûcheron est un livre sur le travail, un récit autobiographique plein de labeur et de douce solitude mais aussi, et surtout, un texte poétique et sensible sur la relation au vivant, l'amour de la forêt et les périls qui lui font face.Tout parallèle avec les forêts du Limousin n'est peut être pas fortuit.