“Ce qu'ils font est juste“ (ils mettent la solidarité et l'hospitalité à l'honneur) Editions Don Quichotte, 2017. Une vingtaine de nouvelles, quelques poésies, et même une courte BD d'Enki Bilal. Même si aucun de ces textes n'évoque le plateau, beaucoup de gens ici sont concernés, militants ou simples citoyens. Ceux qui s'intéressent aux migrants, réfugiés, demandeurs d'asile, qu'on peut croiser un peu partout dans nos coins, de Peyrat à Meymac, en passant par Eymoutiers ou Peyrelevade. Il s'agit de dénoncer le tristement célèbre article L 622, qui date de 1938 et permet de condamner, en les mettant dans le même sac, les filières de passeurs et les simples citoyens œuvrant à un accueil digne et de simple humanité.
Cet ouvrage a été présenté durant l'été à la Libraire “Passe-temps“ d'Eymoutiers, à l'initiative d'un des 28 auteurs, écrivain militant (ou l'inverse) Serge Quadruppani, que nous allons évoquer plus bas. Dans cet ouvrage, on trouve de petites histoires qui tournent autour du même pot, dont certaines sont de vrais bijoux. Celle que je préfère utilise un humour décalé : on y parle de la tente qui se déplie en une seconde, mais qu'il faut deux heures pour replier. Tente qui peut amener en taule celui qui en a fait don à un migrant. Surtout celui qui invente une tente plus pratique : “par votre invention vous favorisez leur séjour, vous le rendez plus facile, presqu'agréable... Vous sabotez le travail de la police...
Avant, le temps qu'ils replient leurs tentes, on pouvait les appréhender“. Mais le plus hilarant nous semble “Machin-Chose“ : au fin fond des Corbières, un couple recueille involontairement un migrant … et un ours. Les gendarmes ne réussissant pas à embarquer le premier, emmènent l'ours. Qui sera condamné à un lourde peine de travaux forcés au cirque Gavarnie. Le tout est à lire avec une bonne dose d'auto-dérision.