Le versant creusois du Plateau de Millevaches espérait entrer dans une nouvelle manière de vivre et de partager la politique avec son représentant à l'Assemblée Nationale. Mais vendredi 11 mai 2007 la nouvelle est tombée. Philippe Breuil ne se présentera pas aux élections législatives dans la seconde circonscription de la Creuse. C'est une déception. Elle nous attriste.
Avec Georges Sarre on retombe dans les ornières de la politique des appareils. C'est un vieux briscard des combinaisons entre les courants et les factions qui se font et se défont depuis 35 ans autour et à l'intérieur du parti socialiste.
Certes il est natif de Creuse. Mais c'est toujours dans l'orbite parisienne qu'il a vécu ses engagements politiques. C'est d'ailleurs pour cette raison que les limousins de la Haute-Vienne dont il avait sollicité les suffrages aux législatives de 1978, l'ont gentiment prié de retourner aux affaires parisiennes. En lui préférant Hélène Constans, bien engagée à Limoges, ils avaient fait le bon choix.
Aujourd'hui il est en charge d'un mandat électoral important à Paris comme maire du onzième arrondissement. En visitant son site parisien on apprend qu'il entend se représenter aux élections municipales de 2008. De cela bien entendu il n'en dit mot aux creusois. Entre ce site parisien et son blog creusois il se livre à un exercice de prestidigitation par dédoublement de personnalité.
A 75 ans Georges Sarre ne pourra pas "être un député présent, au plus proche du terrain et à l'écoute des attentes des creusoises et des Creusois" et dans le même temps travailler au service de ces électrices et électeurs parisiens. Ce n'est tout simplement pas sérieux. Il trompe le désir des creusois de participer à la vie politique autrement.