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An english creusoise

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Date
lundi 1 juillet 2002 11:09
Numéro de journal
2
Auteur(s)
Samuel Deleron
Visite(s)
1500 visite(s)

Sarah VareSarah Vare fait partie de ceux qui sont arrivés sur le Plateau de Millevaches après avoir pointé un doigt assuré, les yeux fermés, au dessus d'une carte de France dépliée.

Pour cette citoyenne anglaise, ex-policeman devenue artiste peintre, “c'est le destin” qui l'a conduite jusqu'à La Villedieu en Creuse où elle est installée depuis près de 3 ans avec son mari et ses deux filles. “On en avait marre du bruit et des alarmes des voisins qui sonnaient sans arrêt”.

De la France, Sarah ne connaît que l’Alsace, Bénodet en Bretagne et Paris, découverts à l'occasion d'un séjour scolaire.

Le plus dur, au début , avoue t-elle, c'est la langue. “C'est pas tellement les questions que je fais, mais plutôt les réponses qu'on me donne qui me posent problème : un jour, le voisin m'a demandé si j'avais du boulot, j'ai pas compris ce que ça voulait dire alors je suis allée regarder dans mon dictionnaire à bouleau,  j'ai vu que c'était un arbre. J'ai pas compris ce qu'il voulait me dire.”

Aujourd'hui, elle qui adore la pluie et la neige, vient d'acheter une maison à rénover sur la commune. Ses deux filles sont scolarisées à l'école de Faux la Montagne : “Les enfants sont en bottes à l'école, alors qu'en Angleterre tous sont en uniforme. C'est ça que j'aime ici, c'est qu'on ne fait pas de manières, tout est simple”.

Pourtant, lorsque Thierry Letellier, le maire de la commune, lui propose de figurer sur sa liste pour les dernières élections municipales, la situation est confuse.

“Au départ, je croyais qu'il venait nous voir pour qu'on vote pour lui…Quand j'ai compris qu'il voulait que je figure sur sa liste, je lui ai répondu que c'était impossible pour trois raisons : parce que j'étais anglaise, parce que j'étais une femme et parce que j'étais sur la commune depuis trop peu de temps. J’avais peur de ce qu'allaient pouvoir penser les gens… J'étais persuadée que figurer sur une liste électorale se méritait”.

Au total, Sarah comptabilisera autant de voix que le maire. Pour cette citoyenne britannique, plus qu'une victoire électorale, ces résultats sont le symbole d'une intégration réussie. “A partir de là, je me suis vraiment sentie à l'aise, j'étais chez moi”.

Si, aux dernières élections présidentielles, Sarah n'a pas pu voter, elle a participé à l'organisation du scrutin dans sa commune. Elle est également fière de ses concitoyens qui ont dit non à l'extrême droite avec 100% des voix pour Chirac au second tour.

“J'étais présente aussi à Gentioux pour la manifestation du 1er mai et j'ai été touchée par la présence de toutes ces familles, ces parents avec leurs enfants sur les épaules pour manifester contre Le Pen. C'était formidable de me retrouver avec mes voisins au milieu de tout ce monde là…”.

Aujourd'hui, Sarah Vare avoue volontiers qu'il faut une bonne dose de courage pour quitter son pays d’origine. Consciente qu'elle a eu beaucoup de chance, elle remercie encore le destin de l'avoir conduite jusqu'ici (et nous, le Plateau de Millevaches, de se trouver au centre de la France). A la réponse “et si c'était à refaire” elle m'a tout simplement répondu : “c'est la plus belle chose que j'ai réussie dans ma vie”.

 

Samuel Deleron
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IPNS - 23340 Faux-la-Montagne - ISSN 2110-5758 - contact@journal-ipns.org
Journal d'information et de débat du plateau de Millevaches - Publication papier trimestrielle.

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