C’est jeudi de septembre 2022 et mon chéri a mal aux dents. Comme il n’a pas de dentiste traitant, je contacte le mien qui lui propose un rendez-vous ...dans trois mois. Nous tentons plusieurs autres dentistes aux alentours d’Eymoutiers puis à Limoges. Quand ils répondent, ils lui expliquent qu’il devrait être bien content d’avoir un rendez-vous en décembre, que chez eux ce ne sera pas avant janvier.
Au détour de nos multiples appels on nous donne le truc : attendre dimanche, faire le 15 qui le mettra en contact avec le dentiste de garde qui devrait le recevoir même si cela risque de se solder par un arrachage de dent... Le CHU organise des rendez-vous de stomato pour les personnes atteintes de cancer (ce qui est le cas en l’occurrence), ils font des diagnostics, à la rigueur des extractions mais pas de soin. Le CHU a donc un service dentaire... qui ne fait pas de soins !
À la clinique de la CPAM : rien. Appel en dernier recours auprès d’un centre privé de l’urgence dentaire (non conventionné et donc non pris en charge par la sécu) qui propose de rappeler la semaine suivante. J’évoque (poliment et calmement) la notion d’urgence différée et me fait traiter de patiente agressive. Fin de la conversation, au revoir.
Fort heureusement après des auto-soins et de bonnes doses de paracétamol, la douleur a cédé et il ira voir le dentiste en décembre.
J’en déduis que les dentistes ont leur plein de patients et n’en veulent pas d’autres. Ils ne sont pas organisés pour l’urgence et on ne peut avoir accès aux soins urgents que le dimanche. La garde n’est pas faite pour cela : elle doit assurer les soins urgents du week end mais pas ceux de la semaine !
Blaireau fâché