À Peyrelevade, l’une des trois classes de l’école était sur la sellette. Face à l’Académie, les parents d’élèves se sont mobilisés. Mais pas sûr que leur pétition qui a réuni plus de 600 signatures et leur argumentaire pédagogique auraient suffit pour sauver la classe : “Avec 49 élèves inscrits et deux en toutes petites sections, comment envisager un enseignement de qualité avec deux classes de 25 élèves répartis sur quatre ou cinq niveaux ?“ Heureusement la municipalité disposait d’une carte maîtresse dans son jeu : l’ouverture en avril du Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) qui permettait d’espérer augmenter l’effectif de l’école de cinq à dix élèves. Bingo ! Ce sont 16 enfants qui, arrivés par le Cada, ont rejoint l’école : les trois classes sont donc sauvegardées !
À Peyrat-le-Château aussi une des 4 classes était sous le couperet de l’Académie. Les rumeurs circulaient depuis le début de l’année et les effectifs ne permettaient guère d’espoir. Aussi les parents se sont mobilisés très tôt, adressant dès le 19 février une lettre au conseil municipal afin de lancer la mobilisation. En avril, les enseignants se mettaient en grève une journée et les parents organisaient banderoles à l’appui une manifestation sur le champ de foire communal. Ils ont même débarqués dans la salle du conseil municipal pour faire signer leur pétition aux élus. Mais, depuis, ils sont assez désabusés. La municipalité n’a pas répondu à leur lettre du 24 avril et ils se demandent ce qu’elle fait (ou plutôt ne fait pas) pour défendre l’effectif de l’école : “Ont-ils contacté l’usine EDF pour connaître les prochaines mutations ? Le bar tabac a-t-il été racheté ? Cherchent-ils vraiment un docteur ?“ Ce qui est sûr, surtout lorsqu’on est en limite de fermeture, c’est que si tout le monde ne fait pas du ramdam, l’Académie aura encore plus les mains libres pour agir à sa guise. À l’heure qu’il est il est probable qu’il n’y aura que trois classes à Peyrat à la rentrée prochaine. Les parents d’élèves ont néanmoins un rendez-vous avec le maire le 6 juin et espèrent pouvoir apporter des réponses claires et précises aux habitants de Peyrat le Château le 18 juin, lors de leur journée d’action.
Michel Lulek