Le thème de la 7e édition du festival s’est imposé, tant il était visuel, poétique, écologique, politique, symbolique, économique, romantique, lyrique, éthique… Bref, évident. Cela n’avait d’ailleurs pas échappé à tous les auteurs invités précédemment, que la forêt avait spontanément inspirés. En effet, chaque auteur produit deux planches in situ qui sont exposées ensuite à l’Atelier. Et 99,53% d’entre elles traitent de la forêt.
Pour autant, trouver une dizaine d’auteurs (des citadins !) capables de s’emparer du sujet (de manière pertinente et approfondie) était une gageure. Il nous fallait donc trouver des auteurs dans l’œuvre desquels la forêt était déjà présente, ou dont les qualités journalistiques laissaient présupposer une aisance à camper un environnement sylvestre.
Nous devions ensuite les immerger dans un bain culturel forestier, grâce au concours de partenaires choisis pour leurs compétences : scieurs, exploitants, propriétaires, médias locaux…
Sur cette dizaine d’auteurs, cinq ont finalement dû rester chez eux…
Difficile, en effet, en ces temps de coupes rases des budgets culturels, de lever des fonds suffisants lorsqu’on a le souci de rémunérer le travail des auteurs à leur juste prix. Le groupe finalement invité était constitué de Dominique Goblet et Lucie Castel venues de Bruxelles, des parisiens Matthias Picard et Boris Hurtel, et enfin de Mathias Bonneau et sa double casquette de dessinateur et forestier.
Dans le futur, Émile a une vache espère bien proposer encore le festival Budu aux habitants du Plateau, si possible en retrouvant la dizaine d’auteurs des éditions précédentes. Toutefois, les préoccupations actuelles de l’association se cristallisent autour de la défense de l’emploi de sa salariée, menacé par ces mêmes coupes budgétaires. Un emploi sans lequel ni Budu, ni les nombreuses activités culturelles proposées par Emile a une vache ne sont possibles.