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Météo locale et changement climatique : Mon bon monsieur, y a plus d’saisons

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Date
mardi 1 mars 2016 11:59
Numéro de journal
54
Auteur(s)
Emile Vache
Visite(s)
2958 visite(s)

Beaucoup de gens dans notre société font – ou voudraient faire – la pluie et le beau temps. De quoi nous interroger sur le réchauffement climatique. Personnellement, j’y crois, à ses causes, et à ses conséquences. Mais, je m’interroge sur la façon dont on nous le présente. Alors, pour pinailler, je suis allé chercher dans le passé les traces des grandes catastrophes qui, paraît-il, seraient de plus en plus fréquentes.

 

Aujourd’hui, comme Brassens, je voudrais vous parler de la pluie : « Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps. Le beau temps me dégoûte et m’fait grincer les dents ».

 

Rien de nouveau sous le soleil !

Voici donc ce qu’on peut lire dans les chroniques. En 1785, le curé de Lavaufranche a noté dans son registre paroissial : “Il a régné cette année une sécheresse extrême qui a commencé dès les premiers jours de mars et a duré 8 à 9 mois consécutifs.“ Deux ans plus tard, le même : “Beaucoup de champs ont été noyés par la quantité prodigieuse qu’il n’a cessé de tomber tout le courant de l’année qui a été fort pluvieuse“. Ben, mes aïeux ! Mes aïeux creusois bien sûr, qui n’avaient aucun moyen de se prémunir, aucune réserve de grains, aucune serre, et surtout pas Météo France. Certes, ils pouvaient toujours râler et ne s’en privaient sans doute pas. Mais par contre, ils avaient LA solution et LA consolation.

 

tableau

 

Solutions processionnaires

La solution, tenez dans ce patelin de Basse Marche (que je ne citerai pas, pour ne pas avoir l’air de me moquer): “Au D., il y eut une procession pour avoir du beau temps, l’eau tombant depuis trois mois sans discontinuation“ (1725). Un an plus tard très exactement : “on a fait une procession … Pour avoir de la pluie dont on a grand besoin“ (1726). Les deux vœux ont été exaucés dès les années suivantes, comme il se doit dans toute région tempérée océanique comme la nôtre. En effet, Dieu n’étant mort que bien longtemps après selon Nietszche, ce brave homme put intervenir.

 

Gelées alcooliques

Dans l’intervalle, beaucoup burent pour oublier, mais malheureusement, l’hiver fut si froid que “la gelée a pénétré dans les caves où le vin a gelé.“ (Là, c’était à L.B.). On produisait donc du vin en Creuse en ces temps éloignés. Oui, oui, puisque “la récolte de vin (sic) a été très abondante“ (1761, Bord-St-Georges). Ça ne pouvait pas durer, ce pauvre curé de Lavaufranche nous indiquant qu’en 1787, “le vin (resic) s’est cueilli de mauvaise qualité n’ayant pas bien pu mûrir“. Et pire, à Ladapeyre, en janvier 1789 – grande année pourtant – le vin a gelé sur l’autel jusqu’à trois fois malgré le feu qu’on y avait transporté“. Très occupés nos curés. Il y avait donc des hivers froids en ces temps-là..

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Emile Vache
Anecdotes puisées dans Chronique des temps de misère : XVIIe et XVIIIe siècles : Les fléaux de Dieu, 
Amitiés généalogiques du Limousin, 2003.
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