TOUT AU LONG DE LA FÊTE
Sauvegarde de la langue limousine.
Collecte de récits de vie, en occitan ou, à défaut en français pendant la durée de la fête, dans la Librairie Occitane
A la rencontre des habitants de La Nouaille
Radio Vassivière
Émissions en direct, tables rondes, interviews.
Le Cinéma Permanent de TéléMillevaches.
Projections en continu des magasines de l’année
Expositions et présentations autour des plantes et des arbres, miel, …
Arbres fruitiers, débardage à cheval, apiculteurs,
Débardage à cheval `
Stands associatifs, thématiques...
Collecte d’entretiens sur les sensations du temps qu’il fait sur le Plateau de Millevaches. Avec PAN et AGP. Animé par Stéphanie Eligert.
Jeux pour petits et grands
Démonstration de travaux du bois par des charpentiers
Espace détente
Petite restauration, confiserie, biscuits, confectionnés par des producteurs locaux.
Des activités sur le thème de la mobilité durable pour un week-end sur les chapeaux de roues!
Randonnées en vélos électriques, réparation de vélos...
Le Planning Familial
Atelier de fabrication de masques en carton, de jeux en bois, sérigraphie, avec 100 Kulottes
Laboratoire de l’imaginaire
Projections d’images et de sons susceptibles de déployer un imaginaire commun au Plateau.
Le Mur de la Mort
Spectacle moto à l’ancienne sur paroi verticale, cinq séances vendredi et samedi. Tarif unique 6€
Bar, buvettes et musique ambulante
VENDREDI 23 SEPTEMBRE 2016
17h Inauguration et ouverture
19h La Nuit du Pain
Atelier de fabrication de pain au levain avec des boulangers et du blé de la Montagne
19h Pizzas des Malabronzata
19h apéro concert avec ”tout seul+guest” ballade française - blues/noise.
20h Mur de la Mort performance moto sur paroi verticale (tarif 6€)
20h Concert bal dansant Luc Escoubeyrou
21h Performance Acrobatique, carte blanche à Xavier Kim
22h Mur de la Mort performance moto sur paroi verticale (tarif 6€), suivi d’un concert de Krüt - trio élastique et sauvage à tendance rock
SAMEDI 24 SEPTEMBRE 2016
9h30 Une invitation botanique pour tous les curieux de la nature. Venez échanger sur le paysage et la botanique au cours d’une promenade.
10h Foncier et Agriculture
Rencontre débat :
10h-11h15 : le foncier en question
11h15-12h30 : zoom sur la structuration des filières
10h Démonstration de filage de laine angora
10h Accueil des Réfugiés sur le Plateau
Rencontre débat : Réunion avec les acteurs sociaux et solidaires de la région. Jardin de l’église
10h-18h en continu - Activités autour de la laine (pompons, tricotins, branchages colorés, tissages, fanions...) parents-enfants avec Les P’tits Bouts
11h Formation paysanne en Bolivie Projections débat autour du projet de formation paysanne dans les Andes Boliviennes
14h Danses Folkloriques
Spectacle des Veilhadours des Bruyères, valses, scottishs, mazurkas (prix libre chapeau)
15h La Boum des Enfants.
15h Projection film “un paese di Calabria“ (1h30): Riace est un village de Calabre en Italie qui accueille des migrants depuis presque 20 ans, suivi d’un débat avec les réalisatrices et les acteurs sociaux et solidaires de la région.
16h Performance Acrobatique, carte blanche à Xavier Kim.
17h Course de caisses à savon
18h Abolir la propriété et partager les revenus, chiche ? un débat sur la possible expérimentation concrète d’un partage des revenus et de la propriété avec des personnes volontaires. Utopie ?
18h Démonstration de filage de laine angora
18h Mur de la Mort performance moto sur paroi verticale (tarif 6€).
19h Concert Bal dansant Los Demenaires
20h Mur de la Mort performance moto sur paroi verticale (tarif 6€) suivi d’un concert de Vicky Williams (poètico rock au kilo)
20h30 Spectacle “Espagne 36“
Du passé, faisons notre rage ! Tarif libre
22h00 Sang Contest concert de punk acoustique
23h Mur de la Mort exhibition moto sur paroi verticale (tarif 6€)
23h30 Joujou disco-rock
1h Rien Virgule musique rituelle d’un autre monde
2h Tintin l’autre homme orchestre punk rock libertaire
3h DJ
DIMANCHE 25 SEPTEMBRE 2016
9h-12h Marché des Producteurs
Marché des producteurs locaux de légumes, fruits, pain, miel, confitures, fromage, etc...
9h30 Une invitation botanique pour tous les curieux de la nature. Venez échanger sur le paysage et la botanique au cours d’une promenade.
10h Démonstration de filage de laine angora
10h-12h30 Penser la forêt de demain : débattre et échanger,avec des professionnels expérimentés et acteurs de la forêt en Limousin, sur les bonnes approches et bonnes pratiques autour de la gestion raisonnée et durable de parcelles boisées sur le Plateau de Millevaches.
11h-12h30 Rencontre autour de la restauration du patrimoine local, pourquoi ? Comment ?
11h apéro musical avec Little Peanuts (blues autonome).
11h30-12h Atelier de signes des bébés avec Les P’tits Bouts
14h Performance Acrobatique , carte blanche à Xavier Kim.
14h Discussion autour de l’Abeille Noire
15h Atelier ”Café Zouk famille”, expression corporelle parents-enfants, animé par Laura Greaves avec Les P’tits Bouts (1h)
15h Nous sommes le territoire
Rencontre débat : Quel pouvoir(s) pour les habitants? Ici comme ailleurs, comment prendre place ?
16h30 Buffalo ce n’est ni un concert, ni une lecture, c’est une tuerie... -
18h Démonstration de filage de laine angora
19h Fin de la fête.
Démontage, rangements …
REPAS
Grillades et frites au bénéfice de la fête, accompagné par un groupe de musique.
Cuisine du monde par des personnes réfugiées vivant sur la Montagne limousine et d’autres petites restaurations un peu partout...
Partager les revenus et abolir la propriété font partie des sujets abordés trop souvent de manière simplement théorique. Peut-on envisager une mise en oeuvre pratique et concrète de ces notions ? Avec qui, avec quels outils, sur quel périmètre ? Autant de questions que nous pourrions essayer d’aborder lors de la prochaine fête de la Montagne limousine. S’il doit y avoir expérimentation locale, elle doit se construire par un débat et autour d’un consensus évolutif au fil des discussions entre les personnes intéressées. Il ne s’agit pas de priver quiconque de la jouissance de ses “biens“ ou de ses revenus mais d’introduire des systèmes de régulation supplémentaires permettant de renforcer les solidarités locales.
Il n’est évidemment pas question de remettre en cause les systèmes de solidarité nationale qui se sont construits au fil des luttes sociales du XX° siècle. Aussi bien l’impôt sur le revenu du travail et du capital, que la gratuité de l’enseignement, le système de retraite, la sécurité sociale, les allocations familiales, l’assurance chômage, la protection des handicapés ou encore le RSA sont des éléments de solidarité, des acquis sociaux qu’il est indispensable de défendre et de consolider dans la mesure du possible, même s’ils sont bien imparfaits. Fruits des luttes passées, ce sont des enjeux importants tout autant que des indicateurs de cohésion et de justice sociales.
En perpétuelle remise en question (les rapports sociaux sont bien des rapports de force), ils nécessitent une mobilisation continue pour lutter contre les attaques auxquelles ils sont soumis par les militants des systèmes libéraux les plus inégalitaires qui tiennent le haut du pavé dans le débat public. Pour autant, et à côté de la défense de ces éléments, pourquoi ne pas essayer de développer des systèmes locaux allant plus loin dans la mise en place d’outils de partage et de justice sociale ? C’est par exemple ce qui est en œuvre, dans le domaine du développement de nouveaux outils économiques solidaires, avec des initiatives comme Terre de liens ou la création des monnaies locales.
Des expériences de partage égalitaire ou équitable des revenus, il en existe évidemment déjà dans différentes entreprises autogérées et dans quelques communautés de vie. Elles explorent différentes formes, du strict partage égalitaire à l’adaptation aux besoins de chacun. Mais, il n’y a pas (ou peu ?) d’expérimentations tentées au niveau d’un territoire. Bien entendu les questions qui se posent en amont sont celles liées à la notion même de revenu et d’égalité. De quels revenus parle-t-on ? Celui du travail, celui du capital ? Celui que l’on ne dépense pas du fait par exemple d’être propriétaire de son logement ? Des revenus d’un foyer fiscal ou de ceux de chaque personne ? Et comment l’évaluer ? Il en va de même sur les notions d’équité et d’égalité : faut-il définir les besoins de chaque individu (équité) ou s’en tenir à une simple approche mathématique (égalité) ? Et dans le cas où l’on définit les besoins, lesquels prendre en compte ? Une approche concrète pour tenter la mise en place d’une expérimentation à l’échelle d’un territoire nécessite donc d’établir un consensus entre les différent-e-s actrices et acteurs souhaitant se lancer dans ce genre d’aventure. Il s’agit non seulement de définir un territoire mais aussi une communauté, ouverte ou fermée, et les processus d’analyse et d’évolution d’un projet forcément évolutif. L’enjeu ne serait pas de choisir entre des théories existantes, mais de construire un consensus entre les personnes susceptibles de partager cette expérience.
Sur l’abolition de la propriété, qui a suscité tout autant sinon plus de théorisation au cours des siècles, la problématique de mise en place d’expérimentations concrètes est sensiblement la même. Des expériences de propriétés collectives existent évidemment. Mais des expériences d’abolition de la propriété semblent absentes. Abolition de la propriété mais pour la remplacer par quoi ? Les différents systèmes de collectivisation proposent leur solution mais il semble que les débats qui se sont développés autour de la notion de “communs“ pourraient aider à ré-inventer cette notion d’abolition de la propriété. Chacun-e met dans ces “communs“ ses fantasmes et ses désirs, bien entendu, mais là encore, peut-on essayer, sur un territoire et dans un groupe de personnes librement constitué de mettre en œuvre ce concept ? Comment peut-on, là aussi, construire une pratique évolutive au fil de sa mise en œuvre qui permette de séparer la jouissance d’un bien de sa propriété ? Peut-on envisager de remplacer la propriété par un droit d’utilisation des “communs“ ? Comment serait établi ce droit ? Quelles en seraient les limites ? Comment inventer un nouveau statut pour ces communs ? À qui en confier la gestion ?
Alain Détolle