Installée à Peyrat-la-Nonière (Nord-Est du département de la Creuse), l’association Carduelis est née d’une rencontre à la fin de l’année 2010, celle de ses deux créateurs. Naturaliste de formation pour l’un, assistante caméra pour l’autre, notre passion commune pour la nature, son observation et sa protection, alliée à notre goût pour les images nous ont conduit naturellement vers la réalisation de films animaliers. Nous en avons réalisé trois entre 2011 et 2015. L’un d’eux a été présenté au festival international du film ornithologique de Ménigoute, dans le département des Deux-Sèvres. La revue La Cardère poursuit cette quête de vouloir sensibiliser le plus grand nombre à la découverte de la nature, et pour commencer celle qui nous entoure car elle est souvent la plus méconnue... Il s’agissait pour nous d’un réel pari : inviter à découvrir des animaux qui sont proches de nous à travers une revue, à l’ère du numérique et d’internet, ne nous semblait pas être évident. À ce jour, la proposition a, semble-t-il, trouvé un public, curieux et sensible à la nature dans laquelle il vit. Nous pensions éditer 100 numéros pour commencer, le n°1 a été édité à 530 exemplaires à ce jour et le n°2 poursuit le même chemin.
La Cardère propose de découvrir principalement la faune, ainsi que la flore du département sous la forme de monographies, c’est le cas des 2 premiers numéros. Le premier sujet abordé a été la buse variable, sans doute parce que nous sommes tous deux attirés par les oiseaux mais aussi parce que la buse est l’un des oiseaux incontournables du département. Le deuxième numéro part à la découverte du lézard des murailles, petit reptile si proche de nous que l’on aurait tendance à l’oublier !
Chaque numéro s’articule autour de plusieurs articles : découverte générale de l’espèce, description de sa vie, son comportement, ses particularités, sa famille aussi (n°1 : un rapace, n°2 : un reptile), différentes espèces observables dans le département, reportage photographique. Nous réalisons chaque fois un entretien avec une personnalité engagée dans la sauvegarde de l’espèce, nous présentons les associations locales ( n°1 : la SEPOL, n°2 : le GMHL), nous proposons des dossiers spéciaux (carnets de terrain, l’animal dans la littérature...), des dessins, des poèmes... Mais rien n’est figé. Chaque numéro apporte de nouvelles idées, et nous sommes d’ailleurs ouverts à la proposition d’articles et de dessins (c’est déjà le cas dans le deuxième numéro).
Il est vrai que nous avions hésité entre l’intitulé “Revue naturaliste de Creuse“ ou “Revue naturaliste du Limousin“. La région était en passe de changer de nom, et n’étant pas certains de trouver notre public, nous avons préféré choisir la petite échelle. Il est vrai que la revue aurait toute sa place en Corrèze et en Haute-Vienne – de part les sujets abordés - , et il n’existe pas d’espèces endémiques en Creuse... Mais il y a des données, locales, sur la situation des espèces spécifiquement dans le département, et nous avons aussi des projets très locaux comme un numéro spécial sur la réserve naturelle de l’étang des Landes ou une balade botanique sur le bord de nos chemins creusois. Mais encore une fois, rien n’est figé. Si la revue fonctionne, et qu’elle trouve des personnes intéressées pour la proposer dans leur stucture, peut-être l’étendrons-nous à l’échelle régionale (limousine). Ce serait une excellente nouvelle !
La Hulotte est bien sûr “la référence“ quand l’on parle de revue naturaliste. Nous y sommes abonnés depuis longtemps et la conseillons vivement à toutes celles et ceux qui ne la connaissent pas encore. Elle est évidemment celle qui nous a inspirée, tant par son fond, sa forme que par son histoire. Née à l’initiative d’un instituteur, Pierre Déom, dans le département des Ardennes dans les années 1970, La Hulotte des Ardennes est devenue depuis longtemps La Hulotte, “la revue la plus lue dans les terriers“ ! C’est pour nous un grand compliment quand on nous dit que La Cardère fait penser à La Hulotte, même si dans le fond, nous présentons nos sujets différemment. Mais l’intention est bien la même, oeuvrer en faveur de la connaissance et de la protection de la nature.
Il est possible de se procurer La Cardère de deux façons : soit dans les dépôts-vente (liste disponible sur notre site internet), soit par correspondance. Dans ce cas, il faut envoyer un chèque de 3,90 euros par numéro à l’ordre de l’association à l’adresse indiquée ci-dessous. L’abonnement n’existe pas pour le moment car nous ne pouvons pas établir de date de parution précise. Nous avons tous deux des activités professionnelles, une famille, nous préférons rester libres de choisir nos dates d’édition, un peu à la façon de La Hulotte !
Le prochain numéro abordera le thème du renard roux, un mammifère pour cette fois qui a encore grandement besoin de défenseurs ! Nous pensons que la chasse est une véritable aberration dans notre société, sans parler du poids politique qu’elle représente, et certaines espèces sont encore trop mal perçues et injustement maltraitées. Nous donnerons la parole à une association que nous soutenons ardemment, l’ASPAS au travers de l’un de ses porte-paroles, Marc Giraud. Nous pensons également donner une large place au grand naturaliste et artiste qu’était Robert Hainard, qui a beaucoup observé, dessiné et sculpté ce magnifique animal. Le numéro sera disponible à l’automne, en octobre ou en novembre, bref, quand il sera prêt !
Contact : Association Carduelis