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Rivières sauvages... et sous contrôle

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Date
06/2017
Numéro de journal
59
Auteur(s)
Damien Rotureau

La labellisation récente comme “rivières sauvages“ de deux ruisseaux du département de la Creuse a fait un peu de bruit (Voir IPNS n°57). On a pu voir des élus venir se montrer, se faire prendre en photo et y aller de leurs beaux discours. À les écouter et à entendre aussi les fédérations de pêche, tout va bien dans le meilleur des mondes. Est-ce si vrai ?

 

nokillLe fait que deux rivières seulement (et encore, pas dans leur totalité) répondent, dans le deuxième département le moins peuplé de France à des critères de bonne qualité biologique ne semble pas interpeller. C’est pour les pouvoirs publics une bonne chose, quand cela devrait au contraire être montré du doigt comme scandaleux !

 

Risque de tourisme effréné ?

Parlons maintenant du but. Le but est-il de préserver ces deux rivières ? Car le meilleur moyen de préserver une rivière aujourd’hui (en tout cas pour une petite rivière comme celle dont nous parlons) est certainement de ne pas en parler, plutôt que d’attirer du monde ! Puisque c’est bien l’activité humaine (la pêche en fait partie, même s’il y a bien sûr aussi, pour les rivières, l’agriculture, les barrages, les lessives, etc) qui a détruit les écosystèmes. Rendre visible deux ruisseaux aux yeux d’habitants plus lointains et de touristes ne va provoquer qu’une plus forte affluence de pêcheurs et de promeneurs. Ce n’est pas tout d’appliquer une réglementation “no kill“ (interdit de tuer donc de garder les poissons) pour protéger les populations piscicoles. On sait aujourd’hui que de tels parcours sont très à la mode et qu’ils attirent. Même en « no kill », la multiplication des piqûres d’hameçons qui vont impacter les truites ne risque-t-elle pas de faire du tort ? Le piétinement des gravières (donc des frayères) risque aussi - même si tous les pêcheurs ne vont pas dans l’eau - d’être proportionnel au nombre de personnes. Mieux vaut quelques pêcheurs (dont certains n’ont pas attendu l’interdiction de garder les poissons pour les relâcher) qu’une masse de touristes qui se concentre dans les endroits indiqués.

 

Parc de loisirs

Les panneaux “bienvenue“ que l’on peut trouver sur les parkings proches des fameux ruisseaux en disent long sur la vision de la pêche aujourd’hui. Déjà, on est censé arriver précisément par là et donc probablement venir en voiture. Fini le pêcheur qui va à pied par les chemins ; il est aiguillé, comme tous les autres, dans le bon sens de la visite. Le site n’est plus un site naturel, mais un élément d’un tout touristique, où il faut lire les panneaux, plus que lire la nature, comme si l’humain d’aujourd’hui ne savait plus évoluer dans le milieu, sans l’aide du PNR, des associations de pêche ou des conseils départementaux. La philosophie qui conduit à ce genre de pratique considère vraisemblablement le milieu naturel (les rivières, les forêts, les rochers) comme un simple moyen de divertissement répondant aux besoins touristiques (et à l’économie qui y est liée) d’une société malade qui vit dans l’artifice et va le dimanche “se ressourcer“ dans la nature, qui prend de plus en plus des allures de parcs de loisirs (À ce sujet, voir les monstrueuses barrières métalliques qui ont été mises sur un rocher de la rigole du diable, au nord de Royère).

 

Un peu d’éthique et de responsabilité !

Plutôt que d’obliger les pêcheurs à payer la scandaleuse somme de 95 euros et à persévérer dans des mesures plus touristiques que protectrices du milieu, ne devrait t-on pas pousser dans le sens d’une responsabilisation générale qui ne serait pas forcément soumise à un paiement ? Les rivières sont de l’intérêt de tous et pas seulement des pêcheurs. L’eau est un bien commun qui nous fait vivre. Il pourrait être intéressant, par exemple, de comprendre que soutenir une agriculture respectueuse des rivières (donc bio-paysanne), notamment par ses achats, serait bien plus profitable à tous que de payer ces fichues cartes de pêche ! Il pourrait aussi être bon de faire comprendre à certains pêcheurs que ce n’est pas parce qu’il est généralement autorisé de garder six salmonidés par jour qu’il faut le faire. Il est un moment où l’éthique et la conscience conduisent à de bien plus belles choses que les réglementations à tout va.

 

Damien Rotureau

 

Thème(s)

Pêche

Tag(s)

tourisme | no kill | pêche | rivière sauvage

Visite(s)

123 visite(s)

Publication

Créé
mercredi 10 janvier 2018
Etat

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