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Que proposer pour éviter l’agriculture industrielle ?

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Date
mardi 1 octobre 2002 14:27
Numéro de journal
3
Auteur(s)
Fabrice Lacroix
Visite(s)
11121 visite(s)

carte postale cochonLe modèle industriel de production porcine met en cause la multi-fonctionnalité de l’activité agricole. Un produit agricole ne peut se réduire à une vulgaire matière première pour l’industrie agro-alimentaire. 

 

Les produits agricoles destinés à l’alimentation humaine relèvent d’une grande complexité fonctionnelle. Dans leur fonction biologique ils sont conditionnés par la diversification des modes de production et des pratiques agricoles. Socialement ils sont déterminés par nos habitudes de consommation et nos traditions culinaires, comme ils contribuent à l’appropriation et à la continuité de notre patrimoine culturel par l’échange de pratiques alimentaires entre générations. Enfin par leur charge émotionnelle ils stimulent la convivialité dans les rapports humains. 

 

Pratiquer l'agriculture paysanne

C’est garder à l’esprit ces données élémentaires et répondre à des besoins sociaux par des pratiques multiformes. Et, celles-ci sont étroitement liées à l’application d’un principe d’autonomie à tous les niveaux : technique, économique, financier ou décisionnel. C’est privilégier le bon sens sur le recours à des technologies. C’est choisir des moyens techniques qui ne soient pas uniquement guidés par des contraintes économiques. 



Comment conduire une production porcine ?

Produire l’aliment des porcs sur la ferme, amender les sols avec le fumier produit par les pailles et les déjections, réduire le rythme des mises bas pour conserver à l’éleveur des conditions de travail acceptable, minimiser les investissements dans les bâtiments, sont des exemples de pratiques qui répondent à notre devoir de responsabilité vis à vis des consommateurs citoyens. 

C’est aussi s’engager à limiter les volumes de viande produite dans chaque ferme pour éviter la course au rendement et limiter les risques sanitaires. Répartir les ateliers sur le territoire et multiplier les paysans vivant de cette production sont parmi les choix qui devraient être pris collectivement et impulsés par les chambres d’agriculture et les commissions départementales d’orientation agricole. 

Communiquer sur nos contraintes, engager des rencontres avec les citoyens pour débattre des choix les mieux adaptés, rencontrer les autres acteurs ruraux (abattoirs, artisans, commerces de viande) tout cela fait partie de nos obligations, elles débordent très largement le cadre économique étroit dans lequel évolue l’industriel porcher. 

 

Un projet de société qui relève d'une volonté politique

Respecter la nature, économiser les ressources rares (réduire les transports de matières premières comme la paille), adapter ses pratiques au contexte agro-pédologique sont autant de principes de durabilité que seuls des paysans sont à même de respecter. C’est dans le cadre de telles pratiques que doit être déterminé le prix de revient de la viande de porc afin de rémunérer correctement le producteur. 

Dans un marché de concurrence, où les prix vont à la baisse, la survie à court terme des producteurs de porcs passera par la course à l’intensification, la concentration, avant leur disparition au profit des industriels aux capacités tentaculaires. Les techniques les plus sophistiquées, les cahiers des charges les plus contraignants n’empêcheront pas la banalisation des aliments et leur déconnexion des lieux de production. 

 

Pratiquer notre métier de paysan

C’est faire le choix de poursuivre des pratiques ancestrales de mise en valeur d’un patrimoine commun pour alimenter les hommes. Nous protégeons cette capacité productive pour les générations à venir. Cela n’implique pas de refuser les innovations techniques, mais de les mettre au service d’un idéal commun. 

 

Fabrice Lacroix, militant a la confédération paysanne

 

Petit mémento de l’élevage de cochons

La femelle reproductrice :  la truie
Le mâle reproducteur :  le verrat
Le petit :  le porcelet

Une truie porte ses petits 3 mois + 3 semaines + 3 jours.

En général, les porcelets sont sevrés entre 3 et 5 semaines, ils passent alors à une phase dite de “post-sevrage”, puis en engraissement.     

Il existe trois types d’ élevages :
• les naisseurs :  l’éleveur possède un cheptel de truies qu’il fait reproduire. Il vend les porcelets au sevrage (ou au post-sevrage). Les truies peuvent être élevées en plein air .
• les naisseurs-engraisseurs : l’éleveur “finit” ses produits, il engraisse ses porcelets. Ils sont nourris environ 5 mois, au terme duquel ils pèsent 110 kg vif, soit 80 kg de carcasse. Cet élevage se fait en bâtiment, soit sur caillebotis, soit sur paille. Chaque truie met bas 2 à 3 fois par an pour une production annuelle de 25 porcelets.
• les engraisseurs : ils achètent des porcelets et les engraissent .

Chaque truie consomme 1 200 kg d’aliments par an, chaque porc engraissé 300 kg. L’élevage moyen français compte 80 truies, un naisseur va donc utiliser 100 tonnes d’aliments dans l’année, un naisseur-engraisseur 700 tonnes .

Si l’élevage est sur caillebotis, les déjections sont assez liquides et constituent le lisier, si désagréable pour notre nez. Sur paille, les déjections se compostent et c’est beaucoup plus agréable pour les animaux, pour les voisins et pour l’environnement.

Si vous souhaitez créer un élevage porcin : 
• moins de 450 places d’engraissement, il vous suffit d’un permis de construire et d’une déclaration en préfecture.
• à partir de 450 places, il y aura en plus une enquête d’utilité publique.
  • Thème
    Un groin de paradis
  • filière porcine | porc | politique | politique | agro-industrie
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IPNS - 23340 Faux-la-Montagne - ISSN 2110-5758 - contact@journal-ipns.org
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