Dans la nuit, en divers endroits du Plateau, surgirent des slogans et des proclamations de révolte et de refus que l'on pouvait découvrir le lendemain sur des panneaux de signalisation, des arbres ou sur le macadam. Bouteilles jetées à la mer qui appelaient à réagir, à s'organiser, à résister, dépassant souvent la seule réaction au scrutin du jour. Messages vite disparus par l'action de la maréchaussée, qu'ont capté ici ou là, en Creuse, en Corrèze ou en Haute-Vienne les objectifs photographiques d'IPNS.
Le lundi 7 mai 2007, Gilles Clément, le "jardinier planétaire" que nos lecteurs connaissent bien (Cf. IPNS n°9) et qui exposa et travailla sur le pays de Vassivière en 2004, expliquait dans un communiqué pourquoi il décidait d'arrêter toute collaboration avec ses clients publics et privés en France. Nous reproduisons son texte ici.
Par son vote du 6 mai 2007 la France a choisi le projet qui nous engage tous dans la mécanique de destruction de la planète :
Le Jardin Planétaire, pays sans frontière et sans drapeau, sans nécessité de guerre, armé de la seule volonté des passagers de la Terre, se présente comme un projet général intéressant le jardin dans sa plus modeste comme dans sa plus vaste dimension, couvrant l'espace urbain comme l'espace rural, interpellant le politique dans sa fonction la plus modeste ou la plus étendue. Il sollicite l'ensemble des acteurs de la société sur le rôle de chacun pour :
Considérant le Jardin Planétaire comme l'essentiel de mes préoccupations, considérant que les actions nécessaires à son émergence ne trouvent aucune chance d'expression dans le projet de société choisi par la France le 6 mai 2007, refusant de porter ma caution aux agissements du gouvernement en place, je décide d'orienter mes interventions, mes efforts et toute mon énergie à la mise à bien du projet Jardin Planétaire, en écartant de mon champ d'action ce pays qui est le mien, pour un temps que je souhaite court.
En conséquence j'annule la totalité des engagements pris auprès des services publics et privés sur le territoire français à l'exception des services non officiels où, de façon avérée, s'établit la résistance.