Comment définiriez-vous votre journal ?
Notre journal peut être défini par ce qui est écrit juste sous son titre : "journal de la Creuse libertaire". C'est une publication qui, en très grande partie, s'appuie sur l'analyse politique libertaire ou anarchiste à tous les niveaux : culturel, politique, économique... Le journal essaie donc de donner un point de vue qui n'est pas forcément très connu de la plupart des gens. Creuse-Citron est un trimestriel de 16 pages avec de temps en temps des numéros spéciaux ou des encarts (un numéro de l'oeil de Fennec de René Bourdet). Le numéro 1 est paru fin 2004, son numéro 8 sort à la mi-avril 2006. Pourquoi l'avez-vous créé ? A quel besoin, quel objectif, quel manque voulez- vous qu'il réponde ? Le journal a été créé un peu par le hasard des rencontres. Un certain nombre de personnes issues du milieu libertaire ou anarchiste (au sens large) ont eu envie de continuer à communiquer leurs idées même si ce n'était plus sous une forme militante classique. D'ailleurs, certains sont encore militants, d'autres plus vraiment et les horizons dont nous venons sont très variés : syndicalisme, individualisme, écologie, communisme libertaire... Donc ce "collectif" plus ou moins structuré a ressenti le besoin de ne pas abandonner la lutte politique que nombre d'entre eux avaient mené (ou mènent encore) depuis pas mal d'années. Mais l'envie, c'était de compléter l'action militante de base tout en prenant du plaisir. De plus, il faut savoir que les publications (journaux, brochures...) sont un moyen récurrent des milieux libertaires : en effet ceux-ci donnent une très grande importance à l'éducation et à la culture. La philosophie politique des anarchistes s'appuie en grande partie sur ces domaines. Pendant la révolution espagnole (1936-1939), les publications anarchistes (anarcho-syndicalistes ou autres) étaient en très grand nombre ; dans certaines régions, chaque village avait son propre journal qui servait de support à la formation des militants, à l'information, à l'éducation, à la réflexion politique, à l'action politique... Elles étaient un des piliers de cette révolution libertaire de grande ampleur.
Avec Creuse Citron, nous voulons faire connaître des faits peu divulgués mais d'une importance certaine ainsi que les idées libertaires qui peuvent servir de grille de lecture du monde dans lequel nous sommes. Nous voulons aussi montrer qu'il est possible de penser autrement que ce que l'on nous assène régulièrement dans la plupart des médias auxquels le plus grand nombre a accès. Avec cet outil "politique" qu'est le journal, nous espérons développer l'esprit d'analyse, d'interrogation, de critique pour être mieux à même de lutter contre cette société capitaliste aux effets dévastateurs et proposer une alternative libertaire pas toujours bien connue.
Le journal peut aussi servir de catalyseur à la constitution d'une sorte de "pôle" rassembleur des personnes qui se reconnaissent dans la philosophie libertaire et qui ont la volonté de participer à des luttes (dernièrement la lutte anti-CPE) et/ou de construire des espaces alternatifs. Tout est possible : nous retrouvons ici un de nos principes : une disponibilité sans limites et sans contraintes.
Comment est-il diffusé ? Comment peut on se le procurer ?
Le journal est diffusé sous deux formes : principalement en version papier disponible dans des dépôts (librairies, bars, restaurants, voir la liste à la dernière page du journal), distribuée lors de manifestations diverses (manifestations de rue, spectacles, salons, forums, conférences...) et par abonnement ; mais également en version électronique en format PDF (sur demande à notre adresse électronique). L'originalité de Creuse-Citron est d'être proposé en "prix libre".
Chacun donne ce qu'il veut pour acquérir un numéro du journal, c'est à dire que chacun peut acquérir le même produit en fonction de ses moyens. Pour le collectif Creuse-Citron cela s'inscrit dans une démarche politique non marchande. En alternative au prix fixe, inégalitaire, nous préférons le prix libre car il met en pratique ce que nous défendons : l'égalité, la solidarité et la fraternité.
Contact : C/o CNT 23 - B.P 181 - 23004 GUERET Cedex. https://creuse-citron.legtux.org/
Comment définiriez-vous votre journal ?
Le PIAF, "Pour une Information Alternative, Forcément!", a pour ambition d'être un journal grand public et d'apporter un autre regard sur l'actualité en explorant des sujets peu abordés dans la majorité des médias et en privilégiant les points de vue du mouvement social et altermondialiste.
Le Piaf est un journal à contenu gratuit qui veut tenter de redonner aux citoyens l'envie et les moyens de se réapproprier le débat démocratique en informant sur les réflexions et les actions qui visent à faire changer le cours actuel des choses.
Le Piaf a été créé au cours du deuxième semestre 2005. c'est un mensuel dont le premier numéro est sorti en février 2006.
Pourquoi l'avez-vous créé ? A quel besoin, quel objectif, quel manque voulez-vous qu'il réponde ?
Le Piaf est né de l'indignation que nous avons ressentie pendant et après la campagne référendaire de 2005 en voyant l'immense majorité des médias soutenir avec une mauvaise foi et un mépris scandaleux une position qui n'était que celle de la minorité dominante.
Notre idée de départ a été de nous adresser aux lecteurs de Métro ou aux habitués de TF1 en essayant de proposer une info facile d'accès (tailles des articles, style, pédagogie, présentation...), mais renvoyant à des ouvrages et des sites pour ceux qui veulent en savoir plus.
Les articles qu'il contient ont plusieurs origines : d'abord, l'idée est que le Piaf soit un support pour des contributions d'associations et organisations de la "mouvance altermondialiste élargie" qui n'ont souvent que leur site pour diffuser leurs analyses et réactions à l'actualité ; ensuite, certains articles sont écrits par des membres de la rédaction ; enfin, nous recevons des contributions extérieures (de plus en plus nombreuses).
Comment est-il diffusé ? Comment peut on se le procurer ?
Il est d'abord diffusé sous forme papier.
Les lecteurs sont invités à en assurer sa multiplication et diffusion. Nous proposons à toutes les associations ou personnes qui ne peuvent assurer la duplication de nous commander des exemplaires. Nous facturons à prix coûtant cette reproduction et les envois. Diverses associations (dont plusieurs comités locaux d'Attac) nous en achètent chaque mois quelques centaines qu'elles distribuent sur les marchés ou lors de débats qu'elles organisent.
Le Piaf est aussi diffusé par voie électronique (format PDF) à ceux qui le demandent et sur de nombreuses listes de diffusion résultant de contacts personnels de l'équipe ; il peut ensuite être imprimé et dupliqué à volonté.
Chacun peut également commander à l'avance ses exemplaires, s'abonner, adhérer à l'association...
Contact : 3 rue d'Orchampt 75018 Paris http://www.le-piaf.org/
Un mensuel écologique national destiné au plus large public possible. C'est le pari de ce nouveau journal vendu au prix de 0,50 euro le numéro et qui est diffusé de façon militante par plusieurs centaines de coopérateurs bénévoles. Au sommaire des deux premiers numéros (le rythme mensuel ne sera atteint que progressivement) de nombreux articles courts sur des sujets ayant trait à l'écologie, la citoyenneté et la solidarité et des dossiers aux titres explicites : "La croissance éternelle…est-ce bien raisonnable ?" et "Science sans conscience…".
Contact : L'âge de faire, La Treille, 04290 Salignac. https://www.demain-en-mains.info/Comment définiriez-vous votre journal ?
Justement c'est un journal qui ouvre les définitions ! Son nom L'Herbe Folle parle un peu tout seul…
Pourquoi l'avez-vous créé ? A quel besoin, quel objectif, quel manque voulez-vous qu'il réponde ?
L'Herbe Folle est un journal local d'investigations naturelles et de création de Soi. Il correspond au besoin de chacun de renouer avec la Nature en présentant des possibilités concrètes. C'est un journal sauvage qui vise à mettre en évidence nos liens profonds avec la nature, donc surtout entre les humains localement. Nous sommes aujourd'hui au seuil de l'acceptable, ça craque de partout, tout le monde le sait. Un monde et sa certitude, de nouveau meurt. Ce n'est pas la première fois dans l'histoire de l'humanité, et la mort c'est naturel ! Nous sentons tous en conscience ou en faisant l'autruche le besoin de changer, de nous réinventer, si possible dans le partage de nos individualités.
Il est très difficile de quitter les habitudes, surtout les certitudes confortables qui visent à attribuer sans cesse à l'autre une culpabilité. Et bien L'Herbe Folle fait fi de ça. Elle permet très concrètement de nouveaux visages sur la nature à travers la recherche de ceux qui y contribuent. Moi j'en suis juste le responsable (mais j'effectue aussi mes propres recherches et investigations) et c'est à l'instinct que je propose à des gens comme vous et moi d'avoir la parole et de faire partager sa recherche, de la rendre disponible, accessible à chacun pour être en prise directe avec la transformation. Le monde n'est pas celui des médias. Ingrid Bétancourt est prisonnière d'accord, mais l'oiseau fait son nid aussi, le vent souffle, et mon voisin épluche amoureusement les patates du jardin pour faire une bonne poêlée de "nouvelles". Un grillon a aussi chanté, et moi j'ai fait la sieste et puis après j'ai réfléchi : "bon, alors, la réalité c'est quoi ?". Rimbaud disait "réinventer la vie". Oui, la poésie et la création sont les clefs de l'à venir. C'est vers nous même et notre propre connaissance qu'il nous faudra nous tourner, librement ou par la force des choses. Vers cette nature innée qui vit aussi en nous et ainsi, la responsabilité coule de source, se développe durablement, à condition de la laisser s'intégrer dans nos gestes, c'est à dire quelque part de faire confiance à la nature, la laisser nous "prendre" et nous montrer le chemin. La réponse est intime à chacun, elle est là partout mais nous ne savons plus nous y ouvrir. Chacun a ses questions, ses débuts de réponses. Sur le territoire du Limousin, les énergies naturelles foisonnent. C'est un vivier à avenir. On peut fusionner avec la nature et pourquoi pas justement, ouvrir des pistes sérieuses, des voies de migrations vers l'autonomie, la connaissance à travers la nature.
L'Herbe Folle permet aussi la communication et la mise en réseau des ouvreurs de tout poils, pénètre les traditions et tâche de mettre en évidence, trouver des outils de passage d'un monde à bout de course vers un autre qui semble-t-il pointe le bout de son nez. L'Herbe Folle n'appartient à aucun courant politique, donc pas alter mondialiste. L'Herbe Folle se souvient que "là où est le bien, le mal n'est pas loin" et vice versa et qu'à chaque grand mouvement qui se présente on oublie toujours l'essentiel. Celui qui fait le plus de bruit n'a pas forcément la réponse mais au contraire il empêche peut-être d'y accéder (à la réponse).
Cette revue tache aussi, et c'est quelque chose qui me tient plus particulièrement à cœur, à démontrer la richesse de la nature locale, mais aussi de notre passé.
Le respect de la nature n'est pas quelque chose qui doit "forcer", cela devrait se passer naturellement. Et pour cela l'Herbe Folle fait aussi appel à des artistes, des poètes, des inventeurs, des hommes qui ont décidés de vivre l'aventure de leur vie, mais aussi et j'en suis fier, à des peuples locaux de la Terre qui vivent encore au contact de la nature. Que le local puisse communiquer avec le local, sans comparer, juste en étant. Un journal localement universel donc.
Comment est-il diffusé ? Comment peut on se le procurer ?
Disons qu'est créé peu à peu un réseau de distribution un peu sauvage, à la manière des confrères de Creuse Citron. Le principe est de trouver les endroits où les énergies sensibles à cette démarche se croisent le plus, mais il n'y a pas de règle fondamentale. La liste des distributeurs actuels est disponible sur notre site qui est en ligne depuis le mois de mars.
Contact : L'Herbe Folle, 16 rue Fontfroide, 23300 La Souterraine. http://lherbefolle.eklablog.com/