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Journalisme engagé : où ça ?
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Date
samedi 1 mars 2014 17:25
Numéro de journal
46
Auteur(s)
Michel Lulek
Visite(s)
5094 visite(s)
Il y a deux ans, Eloïse Lebourg, directrice de Radio Vassivière, organisait les premières “Rencontres du journalisme engagé et des médias libres“ sur l’Île de Vassivière. La manifestation tombait un peu comme un cheveu sur la soupe et la plupart des acteurs locaux s’étonnaient : “Tiens, Radio Vassivière est donc un média engagé ?“ Personne jusque-là ne l’avait vraiment remarqué.
Quelques médias locaux y étaient invités à côté d’une brochette de beaux noms qui avaient surtout la particularité d’être des amis ou des relations de la directrice parmi lesquels quelques faux-impertinents. La première édition a déçu les quelques locaux qui y ont pointé leur nez : pas de construction commune, organisation défaillante, des retards considérables sur les horaires, l’impression d’assister aux retrouvailles d’une petite bande d’amis qui venaient là pour trinquer un coup sans trop se soucier du (rare) public venu assister à une projection. La deuxième édition, malgré un programme alléchant, faisait flop. D’une part les “médias locaux“ comme Télé Millevaches, IPNS, Creuse Citron (sans doute pas assez engagés) n’y retournèrent pas, mais, sur la vingtaine de personnalités et médias annoncés, il n’y en avait que 7 au rendez-vous. Quant au public : zéro ! Des plateaux de petits fours ont dû finir à la poubelle. Bref, une petite dizaine de “copains“ s’est retrouvée pendant trois ou quatre jours aux frais de la radio et du Lac de Vassivière qui ont aligné 5 000 euros pour ces cousinades. Cela n’empêche pas l’ex-directrice de la radio de programmer pour avril prochain, en dehors de Radio Vassivière, une troisième édition de ces rencontres et de claironner sur Facebook qu’elle se sent plus que jamais investie d’une mission : “Notre but : créer une commission permanente des médias libres, bref, créer un contre pouvoir aux médias de masse et à la pensée unique ! Que vous soyez particuliers ou associations, que vous soyez lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, vous avez le droit d’avoir des informations dignes de ce nom, et d’avoir des journalistes indépendants qui cherchent une autre vérité... Je crois que ma vie durant, mon plus grand combat sera celui-là !“. Au vu du fonctionnement de ladite “journaliste engagée“ et de ses prouesses dans l’indépendance et l’information “digne de ce nom“ (voir ci-contre), on se dit que les nombreux bénévoles qui se mobilisent aujourd’hui pour Radio Vassivière seront sans doute plus efficaces pour “libérer les médias“...
Michel Lulek
“Stéphane et moi...“ : Une leçon de journalisme engagé
Il y a quelques semaines, Eloïse Lebourg, directrice de Radio Vassivière, lance une nouvelle émission, “Portrait“, dont le premier numéro est consacré à Stéphane Cambou. Quand la dirigeante de fait de la radio associative échange avec le principal financeur de cette même radio, cela donne un étonnant exercice de service de soupe digne d’être étudié dans les bonnes écoles de journalisme (engagé évidemment). Aux dires d’un observateur qui connaît bien les médias : “À côté de cela, Michel Drucker interviewant Bernadette Chirac, c’est carrément subversif !“
Une heure sur la vie de Stéphane Cambou (son enfance, ses parents, ses enfants, son engagement politique...) pourquoi pas ? Mais Eloïse Lebourg se doute bien qu’elle marche sur des œufs et commence l’émission en se justifiant : “J’entends d’ici les critiques qui vont tenter de me fusiller. Faire le portrait d’un homme politique, socialiste de surcroît, et très implanté localement, serait un peu comme vendre son âme au diable, voire fayoter pour avoir une subvention. Que nenni ! Stéphane Cambou ne m’a pas sollicitée, mais, s’il faut jouer la transparence, sachons bien que le Lac de Vassivière, que Stéphane Cambou préside, donne une subvention de fonctionnement à la radio, mais Stéphane Cambou ne m’a JA-MAIS demandé de faire cette émission, cette idée émane de moi.“ Voilà qui est clair : pas d’interférence. Par contre beaucoup de déférence : “À force de croiser, de m’engueuler avec Stéphane Cambou, j’ai eu envie de savoir qui était cet homme qui est certainement l’homme qui m’énerve le plus, mais aussi me fait beaucoup rire et m’attendrit...“ Et de terminer cette longue interview par deux confidences : “Moi, j’avais à te dire deux choses très personnelles (non, non je ne vais pas te déclarer ma flamme - rires). En tant qu’élu local, moi, je te vois comme quelqu’un de très ancré sur son territoire (…) C’est quand même assez rare. Souvent les élus prennent un peu de haut leurs concitoyens ou en tout cas ne se mélangent pas trop, toi, c’est pas le cas, tu es vraiment le gars du coin ! (…) C’est drôle de te voir à la buvette, c’est rare pour un élu ! (…) La deuxième chose, bien sûr, en tant qu’élu tu as forcément des critiques autour de toi, et je te trouve très fort pour ne pas te laisser atteindre par ça.“
L’émission est émaillée de quelques private joke qui laissent l’auditeur perplexe : Stéphane Cambou : “La sœur de mon grand-père tenait un des deux bistrots du village...“
Eloïse Lebourg : “Ah mais, c’est de là que te viens...“ (Rires).
Eloïse Lebourg n’a sans doute pas tout compris à la critique des médias faite par un de ses invités aux premières Rencontres du journalisme engagé, Pierre Carles, qui dans son film Pas vu, pas pris, explique que l’indépendance et la liberté du journaliste passe par la distance et l’absence de familiarité et de connivence. Dans ce portrait aucune question de fond politique n’est posée. Bref on assiste à un exercice de complaisance qui en d’autres temps, aurait valu à son auteur la fameuse “Laisse d’or“ du regretté journal satirique de critique des médias PLPL. Il est du reste révélateur qu’en tête de liste des “amis“ d’Eloïse Lebourg sur son mur Facebook, on ne trouve ni Pierre Carles, ni Serge Halimi ou Mona Chollet mais des élus régionaux comme Stéphane Cambou, Jean-Paul Denanot ou Martine Leclerc.
Au bout d’une heure de confidence, Eloïse l’engagée, termine son émission comme elle l’avait commencée (des fois que les choses ne seraient pas assez claires) : “Je rajoute juste pour nos auditeurs que Stéphane et moi on est souvent quand même en friction, notamment par rapport à Radio Vassivière et à sa liberté d’expression, et je voulais quand même te remercier parce que malgré la subvention que tu nous donnes, tu nous laisses libre et je ne voulais pas que les gens pensent que c’est toi qui nous avait commandé cette émission.“
Formidable ce Stéphane, et pas prétentieux pour deux sous comme la plupart des élus !
Ce morceau d’anthologie peut s’écouter sur :
www.radiovassivière.com,
(rubrique Émissions, sous-rubrique Portrait)
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