Clermont-Ferrand, mardi 12 juin 2012, fin de matinée. Comme bien d’autres de ses condisciples, une jeune lycéenne sort de son oral de bac français. Une autre épreuve l’attend, plus routinière : trouver un train pour rentrer chez elle, en Limousin. Au mieux, arriver à La Celle, à 20 km de chez elle, sinon Meymac (40 km) ou Ussel (60 km). Une année d’internat et de retours ferroviaires en week-end l’a rompue à cet exercice.
Au téléphone :
Gare de Clermont, 15h15, au guichet :
Gare de Clermont, 15h25, billet pour Ussel en poche.
15h28, retour au guichet.
15h40, installation dans le wagon.
L’écran lumineux s’allume, les gares desservies défilent : Laqueuille (…), Ussel, Meymac, (…), La Celle, (…), Limoges.
Pour vous rassurer et faire cesser ce suspense intolérable, sachez que le train s’est finalement bien arrêté à La Celle.
Mais vous avez tous compris que le mardi 12 juin 2012 circulait entre Clermont-Ferrand et Limoges un train dont personne, ni dans les services chargés de l’information des voyageurs, ni aux guichets de la gare de Clermont, ni même le chef de gare, pas plus que le contrôleur ou le conducteur du train, personne ne savait précisément où il allait s’arrêter…
PS : la semaine suivante, après l’écrit de français, la guichetière de Clermont-Ferrand n’a eu aucune difficulté à délivrer un billet pour La Celle. Mais… Mais à Ussel, le contrôleur a informé les voyageurs qu’il n’y aurait pas de train au-delà de Meymac.