La Loutre fluorescente souhaite connaître le taux réel de radioactivité des déchets actuellement situés sur le site de l’ancienne mine de La Barrière (commune de Darnets) et qu’Areva veut “rapatrier“ à Millevaches. Elle a donc pris contact avec le propriétaire de cette mine afin d’obtenir son autorisation pour effectuer des mesures de radioactivité indépendantes d’Areva qui minimise gravement les taux de radioactivité. Par ailleurs, Catherine Hornebeck, responsable de La Loutre fluorescente, explique : “Notre association est fermement décidée de continuer à se préoccuper de l’état inacceptable dans lequel les exploitants miniers ont laissé le site du Longy. Nous continuons nos actions d’informations et de sensibilisation des habitants du Plateau ... et d’ailleurs (comme ce fut le cas lors de la concentration de motards qui a eu lieu en décembre 2015 à Millevaches où une pétition a été largement signée par ces mêmes motards).“
Dans une lettre envoyée au préfet de la Corrèze et à la DREAL, l’association décrypte des incohérences dans les dossiers qu’elle a pu consulter : “Par l’intermédiaire de l’association Sources et Rivières du Limousin, nous avons pu prendre connaissance de la fiche travaux FT-19-DAR-2013-1 ”Enlèvement Stériles de La Barrière” site de l’ancienne mine de Darnets. Après consultation, cette fiche soulève encore un certain nombre de questions :
1. Nous avons constaté que le document qui nous a été transmis constitue une ”version 2”. Nous nous demandons donc qu’elle était la version initiale et aimerions en avoir connaissance.
2. Les mesures du plan-compteur jointes au document 19A-109 du 21 octobre 2011 (vérification au sol des zones singulières mises en évidence lors du survol aérien de 2009) indiquent un maximum de 18 417 c/s sur le chemin d’accès 1. Cette mesure particulièrement anormale pour du ”stérile” n’apparaît pas dans le tableau intitulé ”Résultats du contrôle enregistrement des données”, mais il est mentionné, sous ce tableau, en ces termes : ”remarques : prise de mesures sur le chemin et sur le site avec max de 18 500 c/s”. Par ailleurs, le plan-compteur du 25 juin 2001 joint à la fiche-travaux version 2 du 3 novembre 2014 ne comporte pas de mesure de cet ordre.
Ces faits amènent deux questions. Ces mesures ne sont pas compatibles avec la présence de seuls stériles miniers. Quelles sont donc les autres substances présentes sur le site de La Barrière ? Ces mesures sont substantiellement différentes de celles relevées sur le site du Longy. S’agit-il donc du simple ”rapatriement” de stériles miniers ou d’un changement de nature du site du Longy ?“
1 18 417 c/s : “chocs par seconde“. Unité de mesure d’émissions radioactives. En terrain granitique le rayonnement naturel de l’uranium est d’environ 200 c/s.
