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L’agneau, de la ferme au frigo

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Date
dimanche 1 mars 2009 10:56
Numéro de journal
26
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Installé depuis mars 2002 sur la commune de Saint-Martin-Château, Guillaume Betton élève 300 brebis de race limousine sur son exploitation de 60 ha. Il nous explique pourquoi, depuis 2004, il a fait le choix de la vente directe de viande d’agneaux.

 

Guillaume betton agneauxDès mon installation, j’avais le projet de vendre directement ma production au consommateur. La conjoncture économique n’a fait qu’accélérer les choses“. Il a investi dans un véhicule frigorifique aménagé qui lui permet de découper la viande et de la livrer au domicile des clients. La vente directe, pour bon nombre de producteurs comme Guillaume, est une réponse à une situation économique tendue. Un agneau vendu à une coopérative ou à un grossiste se retrouve, à l’étal dans une grande surface 4 fois plus cher que ce qu’il a été acheté au producteur ! Or, le plus difficile à maîtriser dans la production de viande d’agneau, ce n’est pas sa transformation mais son élevage : l’agneau doit avoir une mère en bonne santé qui le nourrit bien, il doit rester en bonne santé, grandir le mieux possible... Lorsque la bête monte dans le véhicule pour aller à l’abattoir, elle ne risque plus grand chose ! L’agriculture en général et la production animale en particulier est la somme de compromis entre les aléas naturels et le savoir-faire du paysan. La vente directe permet donc de redistribuer les marges des intermédiaires entre le producteur et le consommateur. “Je vends mieux mes agneaux (c’est à dire que je rémunère normalement mon travail) et le consommateur a accès à une viande de qualité à un prix raisonnable“ résume Guillaume, qui cultive dans le respect des animaux et de l’environnement, sans engrais chimique ni produit phytosanitaire.

 

Économie relocalisée et reconnaissance sociale

Au delà de l’aspect économique, la vente directe s’inscrit dans une dynamique de consommation locale et permet une traçabilité précise du produit : c’est bien mon agneau que je vends à Monsieur X. Elle permet également de recréer des liens entre le producteur et le consommateur. D’un côté, le consommateur, à travers sa relation avec le producteur, met du sens dans ce qu’il mange : la viande qu’il déguste est liée à une région, à un mode de production particulier, à un environnement, à un climat, etc. De l’autre, le producteur accède de nouveau à une reconnaissance sociale à travers le produit qu’il offre. “Ce qui me fait le plus plaisir, c’est lorsque des clients évoquent le plaisir qu’ils ont pris en mangeant de mon agneau lors d’un repas de famille ou entre amis“ raconte Guillaume. Cette reconnaissance sociale n’existe plus dans le schéma agroalimentaire conventionnel où l’agriculteur n’est qu’un maillon d’une filière. Le fruit de son travail se dissout dans un système dont il ignore généralement les aboutissants.

 

Une solution, mais pas la seule

Cependant, la vente directe de viande est confrontée à des réalités contraignantes. Elle constitue un second métier au sein de l’exploitation agricole et demande un surcroît de travail. Elle ne constitue pas une réponse globale aux problèmes technico-économiques rencontrés par l’agriculture de notre région. En effet, sans régulation et maîtrise des marchés, si tout le monde fait de la vente directe, on risque de retomber sur un schéma classique de surproduction par rapport à la demande. Ceci accompagné par une baisse des revenus agricoles etc. Se pose donc la question de savoir si la vente directe peut permettre de nourrir une population de masse ou si elle est vouée à une certaine marginalité tant pour les producteurs que pour les consommateurs.

  • Thème
    Il court, il court, le circuit court
  • reconnaissance | brebis | agneaux | vente directe | économie locale | viandes | Saint-Martin-Château | agriculture | circuit court

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IPNS - 23340 Faux-la-Montagne - ISSN 2110-5758 - contact@journal-ipns.org
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