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L'agriculture biologique en Limousin

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Date
samedi 1 décembre 2007 09:13
Numéro de journal
21
Auteur(s)
Gablim
Visite(s)
15177 visite(s)

logo gablimL'agriculture biologique en Limousin, ce sont près de 320 producteurs en 2007, contre moins de 50 en 1995. 18000 ha sont ainsi cultivés selon un mode de production biologique, soit environ 2,2% de la Surface Agricole Utile, ce qui correspond à la moyenne nationale.

Concernant les productions végétales, ce sont bien sûr les prairies qui dominent dans la région en terme de surface. A l'exception d'une production céréalière légèrement plus marquée en Haute-Vienne, toutes les cultures sont relativement bien représentées dans les trois départements : oléagineux, protéagineux, fruits et légumes, ou encore PPAM (plantes à parfums aromatiques et médicales)

Pour ce qui est des productions animales, elles représentent plus de 70% de l'activité agricole limousine, avec une nette domination des bovins viande. On peut néanmoins noter que les cheptels ovins et caprins sont plus développés en Haute-Vienne et que la Creuse se distingue par une production de volailles qui représente plus de 90% de la production régionale.

Cependant, alors que la demande des consommateurs en produits bio augmente de plus de 15% par an, on constate comme partout en France une stagnation du nombre d'agriculteurs et des surfaces cultivées. Même si ce constat est à relativiser en comparaison des 24 000 agriculteurs conventionnels qui disparaissent chaque année en France, il est évident que des efforts considérables sont à réaliser pour permettre à la production agricole biologique française et limousine de répondre, par des productions locales à des exigences de plus en plus forte des citoyens en terme de préservation de l'environnement et de santé alimentaire.

 

Vous avez dit GABLIM ?

GABLIM, c'est le groupement des Agrobiologistes du Limousin, association créée en 1990. 55% des agriculteurs bio ou en conversion y adhère, 6 salariés y travaillent.

Les deux missions principales de GABLIM sont :

  • représenter et défendre les producteurs Bio et en conversion Bio du Limousin,
  • développer l'agriculture biologique en région, par des actions de communication, d'animation, et d'appui technique et sanitaire.

Le groupement intervient donc à tous les niveaux de la production agricole, son amont et son aval, notamment à travers :

  • l'information et la formation,
  • l'expérimentation et la collecte de références technico-économiques,
  • la diffusion, la vulgarisation et l'appui technique aux producteurs,
  • la défense des intérêts économiques des membres actifs de l'association,
  • la définition et la promotion d'une qualité de produits biologiques limousins contrôlés,
  • la mise en oeuvre de tous moyens tendant à améliorer la commercialisation des produits issus de l'agriculture biologique en Limousin

Les actions de GABLIM en cours se distinguent à travers deux approches majeures : l'animation du réseau des producteurs bio et la sensibilisation des consommateurs.

Pour la première, nous intervenons par de l'information, du conseil et de la formation, principalement dans le domaine de l'élevage, mais également et de plus en plus dans d'autres secteurs de production en fort développement, tels que le maraîchage, les grandes cultures, l'arboriculture ou les PPAM. Nous nous appuyons pour cela sur les compétences d'un vétérinaire, de conseillers techniques spécialisés et d'un réseau de fermes de référence animé en partenariat avec les chambres d'agriculture.

GABLIM accompagne également de nombreux candidats à l'installation individuels ou collectifs, en partenariat avec le Réseau Agriculture Durable du Limousin, sur la définition de projet, et la recherche de foncier .

Plus en aval, nous travaillons également à la structuration des filières de commercialisation, afin de développer et consolider les débouchés régionaux des agriculteurs. C'est ainsi qu'ont récemment vu le jour deux nouvelles associations de producteurs, Manger Bio Limousin pour l'approvisionnement de produits bio et locaux en restauration collective (voir page 13) et Les Moissons du Limousin dont l'objectif est de valoriser localement leurs productions céréalières, à travers une filière pain et farine bio régionale.

Le second domaine d'intervention de GABLIM est à destination du grand public. Deux foires régionales sont ainsi organisées chaque année, "Coccinelles et Compagnie" au lac d'Uzurat à Limoges au mois de juin, et la foire de Beaulieu sur Dordogne au début du mois d'août. Nous participons par ailleurs à de nombreux événements locaux (comices, marchés…) et organisons plusieurs journées "Portes Ouvertes" dans l'année grâce à notre réseau de fermes de découverte.

GABLIM propose également un catalogue d'animation pédagogique qui offre toute une gamme d'interventions à destination des petits et des grands, à consommer sans modération dans les écoles ou à l'occasion de conférences-débats par exemple.

Enfin, deux outils de communication désormais incontournables que sont la Feuille Bio du Limousin, bulletin de liaison de l'association que chaque membre de l'association reçoit tous les mois et dont le dernier numéro est téléchargeable sur notre site Internet, et "Suivez le guide bio", livret édité tous les deux ans qui recense tous les producteurs bio en vente directe de la région, ainsi que les foires, marchés ou encore magasins de proximité dans chaque département. Vous pouvez le commander auprès de GABLIM.

 

Et sur le plateau de Millevaches ?

Sur le territoire du PNR de Millevaches en Limousin, on compte pas moins de 44 agriculteurs bio certifiés ce qui représente environ 2500 ha. Viande bovine, ovine, fromage, pommes, truites, confitures, miel, plantes médicinales. On trouve une grande diversité de productions bio sur le plateau ! Vous habitez peutêtre juste à côté sans le savoir. N'hésitez pas à allez à leur rencontre, leur poser des questions. C'est la meilleure manière de comprendre leur travail et leur engagement pour un environnement préservé et une alimentation saine.

Pour connaître leurs coordonnées, vous pouvez demander le Guide Bio (gratuit sur demande à GABLIM). Vous pouvez aussi les rencontrer sur les marchés : Eymoutiers, Peyrat le Château, Meymac, Felletin, Royère de Vassivière, Faux la Montagne.

 

Gablim

 

Les enjeux de l’agriculture biologique

Des enjeux environnementaux
L’agriculture biologique s’inscrit dans la durabilité et s’appuie sur une vision globale en se donnant pour objectif d’éviter gaspillage et pollution, au stade de la production comme sur toute la filière (jusqu’à la commercialisation). Elle est le seul mode de production agricole interdisant les produits de synthèse (engrais et pesticides) responsables de la pollution des sols et de la ressource en eau, ce qui la rend d’autant plus pertinente sur des têtes de bassins comme le plateau de Millevaches. Pour cela, elle préserve voire reconstitue les sols et l’humus, elle tend à favoriser des pratiques générant plus d’énergie qu’elles n’en consomment, prend en compte les besoins éthologiques en productions animales, préfère l’action préventive. Des recherches se développent afin de définir les espèces (végétales et animales) les mieux adaptées aux modes de production biologique, d’améliorer les cycles de rotation, de maîtriser le désherbage ou d’apporter des alternatives aux produits de lutte antiparasitaire.

Des enjeux sanitaires et sociaux
En limitant au maximum la présence de résidus chimiques de synthèse dans les plantes ainsi que les additifs divers ajoutés aux produits lors de leur transformation, les opérateurs de la filière agrobiologique proposent au consommateur des aliments sains et équilibrés. De même, pour s’affranchir de tout risque de pollution génétique ou de déséquilibre causé par la présence d’OGM, l’agriculture biologique a inscrit dans ses cahiers des charges l’interdiction absolue d’utiliser les Organismes Génétiquement Modifiés.
Du point de vue social, l’agriculture biologique défend les valeurs de solidarité entre les acteurs de la bio, solidarité avec les pays du Sud, solidarité avec les consommateurs… Tout au long de la filière comme au stade de la production, elle met en oeuvre la coopération au lieu de l’affrontement. Elle a pour finalité d’occuper le territoire, de maintenir des paysans, de partager l’emploi.
Enfin, face à la crise du pétrole qui se dessine, les pratiques agronomiques de la bio la rendront sans doute beaucoup moins fragile que l’agriculture conventionnelle plus gourmande en énergie et en produits issus de la pétrochimie (engrais).

Des enjeux économiques
La demande en produits biologiques est en forte croissance (+ 9,5 % par an depuis 1999 contre 3,5% pour le reste du marché alimentaire). La production nationale étant insuffisante, de nombreux produits bio sont importés ce qui revient hélas à contredire la logique de circuits courts défendu par l’éthique de l’agriculture biologique, telle que définie par la Fédération mondiale des mouvements d’agriculture biologique.
Soutenir l’installation d’agriculteurs bio et de transformateurs bio, avec l’appui à la structuration des filières de commercialisation, c’est développer une économie rurale durable pour des territoires comme le plateau de Millevaches. Les valeurs défendues par l’agriculture biologique (pratiques agronomiques respectueuses de l’environnement et peu d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur) permettent aux agrobiologistes de préserver leur autonomie par rapport aux firmes agroalimentaires et de conserver, sur le territoire, une plus grande part de la richesse produite.
A cela, il faut ajouter le fait que les exploitations bio sont créatrices d’emplois (+30% de main d’oeuvre qu’en agriculture conventionnelle).
  • Thème
    Produire local, une nécessité
  • gablim | agriculture biologique | agriculture

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IPNS - 23340 Faux-la-Montagne - ISSN 2110-5758 - contact@journal-ipns.org
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