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Phytoépuration, un assainissement écologique

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Date
mercredi 1 septembre 2010 09:08
Numéro de journal
32
Auteur(s)
Marion Michau
Visite(s)
4270 visite(s)

A la campagne, la grande majorité des maisons ne sont pas raccordées au tout à l’égout, et chaque particulier doit assumer la gestion de ses eaux usées par ce qu’on appelle un assainissement “non collectif“ ou “autonome“.

Les filières conventionnelles (fosses suivies de divers types d’épandages) usurpent ce terme d’autonome, puisqu’en réalité, ces filières engendrent des boues, qu’il faut faire vidanger par un professionnel, tous les 4 ans et qui sont ensuite transportées, collectées pour un traitement final.

 

La phytoépuration propose des alternatives très efficaces, basées sur la considération de nos eaux usées non plus comme un déchet, mais comme une ressource valorisable. Les filtres plantés de roseaux, utilisés pour les communes rurales depuis plus de 20 ans se développent pour les particuliers. Rustiques, efficaces, écologiques, ils sont adaptés pour les particuliers, mais aussi exploitations agricoles, campings, gîtes et regroupements d’habitations.

Contrairement aux idées reçues, le rôle des plantes n’est pas de dégrader directement la pollution. L’épuration est assurée par l’action de micro-organismes divers, principalement des bactéries. Par contre le rôle des plantes est essentiel pour permettre de maintenir des conditions optimales aux décomposeurs et maintenir une activité épuratoire à long terme. Les eaux vannes, ou les eaux grises si l’on est équipé de toilettes sèches, circulent dans des filtres remplis de divers graviers et plantés de plantes semi-aquatiques, A la sortie, l’eau traitée peut-être collectée dans une mare terminale.

 

Phytoepuration

Comme dans la nature, l’eau est épurée par les bactéries fixées sur les racines des plantes.

 

Depuis mars 2010, je réalise des études pour la réalisation de filtres plantés pour les particuliers, les installations agricoles, les collectifs.

Phytoepuration filtre

Dans la majorité des cas cette étude est nécessaire pour déposer la demande en mairie. Elle permet de déterminer les caractéristiques du sol, le dénivelé et l’espace disponible, de cerner les contraintes environnementales proches (puits, rivière, zone humide), de prendre en compte les attentes paysagères du propriétaire et de déterminer le type d’installation le plus adapté. Elle donne les principaux conseils techniques pour la réalisation par un professionnel ou en auto-construction.

 

Comme elle fait partie intégrante du jardin, les gens s’approprient et s’investissent souvent dans la réalisation de leur phytoépuration, cela permet aussi de réduire le coût.

Pour accompagner les auto-constructeurs, je propose du “suivi de chantier“, afin d’éviter les erreurs de réalisation qui pourraient entrainer un mauvais fonctionnement et discréditer une technique encore considérée comme expérimentale.

Je travaille aussi en partenariat avec des installateurs professionnels locaux, formés aux spécificités techniques de la phytoépuration, ainsi qu’une pépiniériste corrézienne et des associations locales.

 

Pour aller un peu plus loin, je voudrais proposer diverses actions sur le thème de la gestion écologique de l’eau dans la maison : récupération d’eau de pluie, trucs pour économiser l’eau et énergie,  discussions/débats, promotion des toilettes sèches et techniques de compostages, chantiers participatifs, visites publiques de phytoépuration à destination des particuliers et des élus…

 

Pour le moment, si cet article a éveillé votre intérêt ou suscité des interrogations, n’hésitez pas à me contacter pour discuter.

Pour conclure, je voudrais adresser un clin d’œil à Stéphane L., qui, il y a quelques années, m’a poussée dans cette aventure.



Marion Michau
route de Jalagnat 23340 Faux la Montagne

 

Combien ça coûte ?

Concernant les travaux d’installation, si l’on fait appel à un professionnel on obtient une fourchette de coût équivalent à un assainissement conventionnel : entre 4 et 9 000 € en fonction principalement de la nature du sol qui influe évidemment sur les frais de terrassement, l’accessibilité des engins et le dimensionnement de la filière.
La réelle économie financière se fait dans le temps, avec l’abolition des vidanges des bacs à graisse et fosses toutes eaux (respectivement tous les 6 mois et 4 ans), pas d’ajout hebdomadaire d’activateur bactérien non plus.
La durée de vie de l’installation est bien supérieure à celle d’un épandage ainsi que, si nécessaire, la  facilité d’intervention liée à l’accessibilité en surface de tous les éléments de la phytoépuration. (Pas besoin de faire venir le tracto au milieu du jardin pour refaire un épandage bouché…).
Le passage au toilettes sèches, en plus d’être un geste fort en faveur de la gestion écologique de l’eau, permet non seulement de diminuer quasiment par 2 sa consommation d’eau, mais aussi par 2 la taille de sa phytoépuration …et donc le coût final de réalisation.
A noter également que le fait de se regrouper à plusieurs maisons, à l’échelle d’un hameau par exemple, permet de baisser considérablement le coût par habitant. (je peux vous accompagner pour ce genre de projet, y compris sur le plan juridique).
  • Thème
    Ecologie
  • épuration | roseaux | assainissement | Phytoépuration | alternative | écologie | eau | ruralité
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IPNS - 23340 Faux-la-Montagne - ISSN 2110-5758 - contact@journal-ipns.org
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