Solidarité Millevaches est donc née officiellement en novembre 1998, après avoir vécu dans l’ombre pendant quelques années, née de la volonté de quelques habitants du Plateau et des 3 délégations du Secours Catholique de la Région du Limousin. On peut se demander pourquoi… Eh bien… parmi ceux qui ont choisi de rester au pays, parmi ceux qui ont choisi de s’y installer (et donc qui sont venus d’ailleurs), certains sont confrontés à un moment donné de leur vie à de réelles difficultés qui aboutissent parfois à des impasses. Nous avons été sollicités par différents services et nous avons donc décidé de nous engager dans une démarche visant à surmonter ensemble les obstacles.
Comment ? Pas de recette miracle ! Nous mettons progressivement en place un réseau de particuliers, associations et institutionnels auquel nous faisons appel ponctuellement pour résoudre les questions qui se posent pour telle ou telle situation. Chacun, avec ses compétences particulières, ses savoir-faire, ses relations, peut à un moment ou à un autre intervenir. Si Solidarité Millevaches donne un coup de main en certaines circonstances, elle accompagne également des porteurs de micro-projets, accompagnement qui met, là aussi à disposition, le réseau de partenaires nécessaire à leur réalisation. Pour démarrer un projet lorsqu’on est en fin de droits ou au RMI… c’est difficile. Nous pouvons, dans certaines conditions, apporter une aide matérielle (prêt de véhicule par exemple) ou financière, modeste il est vrai, mais qui peut en déclencher d’autres. Nous travaillons avec la boutique de gestion AIRELLE (montage de projet), LIDE (Limousin Insertion Développement - Limoges) qui, quand un prêt est nécessaire, apporte une garantie de 60 % auprès d’une banque, et le Fonds de garantie du Secours Catholique qui complète à hauteur de 20 %, suivant un certain plafond.
Pour nous, il s’agit de travailler à ce que, sur ce Plateau, chacun trouve ou garde sa place. Faire des déclarations, améliorer les structures sociales (nous y apportons notre contribution), même si c’est nécessaire n’est pas suffisant, encore faut-il mettre en œuvre dans nos propres relations personnelles et associatives ce qui rend compte de la nature de chaque personne. Au terme de quatre années d’expérience, la nécessité d’aller plus loin dans l’accueil des porteurs de micro-projets (qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs) nous a poussés à réfléchir avec d’autres associations et entreprises à cette dimension de l’accueil : un pôle d’accueil est créé, où il est possible de venir rencontrer ceux qui sont déjà installés, de tester son projet… Une formation sera prochainement proposée. Tout cela est encore un peu flou ! Sont dans le coup : Les Plateaux Limousins (pôle d’accueil et de formation), l’entreprise Ambiance Bois, le GAEC Champs Libres, l’association Contrechamps…
Et puis… il y a le temps des chantiers, temps de travail, d’échanges et de convivialité où l’on se retrouve pour améliorer les conditions de vie. Mais il n’y a pas que les chantiers où l’on peut être utile ; d’autres compétences sont les bienvenues : vous pouvez faire partie du réseau si le cœur vous en dit…