MIAM ou l’auberge espagnole

Non, ce n’est pas un nouveau restaurant. Ici les recettes ne se mangent pas. La Maison inter associative de Millevaches est une nouvelle structure qui propose de mutualiser les compétences, les moyens, les connaissances des uns et des autres. Le pourquoi et le comment.

L’association : facile mais pas si simple

Monter une association, tout le monde peut le faire. Les statuts “type“ foisonnent, deux personnes suffisent, on envoie le tout à la préfecture et le tour est joué.

Généralement, les compétences en lien direct avec l’objet sont là. Les fondateurs savent de quoi ils parlent et sur l’activité elle-même, il n’y a pas de problème.

Mais l’objet, c’est la partie visible de l’iceberg. En coulisse les administrateurs se retrouvent face à la machinerie du fonctionnement : législation, administration, comptabilité, financements, communication, ressources humaines, bénévolat, j’en oublie.... Tout dépend de la taille de l’association et de l’ampleur de l’activité, mais dès que l’on veut se développer, les questions surgissent en rafale. La loi 1901, suprême référence, n’encadre que la constitution de l’association... Pour le reste, nous voilà confrontés à autant de législations spécifiques et parfois surprenantes. On peut toujours se dire “bah! on est une petite asso, on va pas nous embêter là-dessus...“ ce qui peut être vrai jusqu’à ce que ça ne le soit plus... D’autant que le monde associatif exerce dans des domaines extrêmement variés. Il n’y a qu’à suivre les forums de discussion sur les sites dédiés pour se rendre compte de la multiplicité des préoccupations des dirigeants associatifs.

Partager son expérience

Au bout d’un certain temps, ces dirigeants et autres bénévoles commencent à en savoir un peu, beaucoup, jusqu’à devenir presque des experts pour quelques uns. Or les associations, porteuses pourtant d’une culture de mutualisation et de coopération, se sentent souvent seules. Il existe bien sûr des interlocuteurs tout à fait compétents et disponibles, des sites d’information officiels et privés, des revues, et avec du temps on peut arriver à trouver une réponse adéquate.

Ce que propose MIAM c’est une plate-forme d’échange locale : être adhérent implique d’apporter ses retours d’expérience, et de se servir, selon ses besoins. C’est aussi de se regrouper autour de besoins spécifiques et de trouver des solutions collectives, en interpellant éventuellement les partenaires concernés (banques, assurances, collectivités...). C’est encore de faciliter la coopération sur des actions précises. De s’échanger des “tuyaux“. De faire le lien entre ceux qui cherchent et ceux qui font etc. Le principe de base étant que ce projet se construira avec ceux qui y participeront, c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’un “service“ mais bien d’un outil commun et neutre, adaptable et réactif. Toutes les associations y sont bienvenues, quels que soient leur taille, leur objet, leur fonctionnement, du moment que leur siège social est situé sur le plateau de Millevaches.

Pour commencer, Miam met en place une liste de discussion sur internet. C’est le premier pas. A vous de donner le rythme.