Le 26 mars 1968 (oui, oui, 1968), paraît dans La Montagne un article intitulé : “Les Parisiens originaires du Plateau de Millevaches s'intéressent aux projets de développement économique et de rénovation de leur région.“ Réunis à Paris où ils habitent pour la plupart, ils s'interrogent : “Comment arrêter la lente déperdition de vie du beau pays de Millevaches en Limousin ? Comment le sortir de son isolement, de son ankylose ?“
La raison de cet intérêt est lié au fait, nous explique-t-on, que sur les 200 000 hectares de bois et prés exploitables, environ le tiers appartient à des originaires qui vivent dans la capitale.
Parmi leurs propositions, la création d'exploitations agricoles associant plusieurs agriculteurs afin de les rendre plus productives et plus rationnelles : “Des essais pilotes qui pourront servir d'exemple et permettre de mieux définir les conditions de réussite sont dès maintenant prévus. L'un dans la commune de Viam, un autre à Chavanac.“ Le projet de parc naturel régional est déjà évoqué. Et une vocation de tourisme équestre envisagée. Mais ce qui est le plus instructif dans ces réflexions vieilles d'un demi-siècle, c'est de lire le petit paragraphe consacré à la forêt... Rien de nouveau sous le soleil ?