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Atelier d’écriture

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Date
lundi 1 septembre 2008 17:51
Numéro de journal
24
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La brume et le caillou

lutinOdilon pousse sa porte d’une main ferme. Tout régénéré il pose son sourire sur le fauteuil accueillant. Mais l’autre affale son poids sur les ressorts grincants.  Leurs soupirs sont profonds et contradictoires. Quoi encore, tu n’as pas aimé ? Aimé quoi ? Se trainer dans le froid et le mouillé ? Non. Non ! Errer dans le brouillard, suivre le chant du ruisseau, guetter l’elfe et le lutin malin...Tais toi ! mes dents claquent, je frissonne mes pieds sont trempés.Je n’ai entendu qu’une eau traitresse et n’ai rien vu que du blanc affreux. Tu n’as pas perçu les formes subtiles qui nous suivaient en fredonnant ?  le rire doux et moqueur qui nous précédait ? Tu n’as.... Je n’ai pas, non je n’ai pas ni pu ni voulu ni cru, j’ai senti seulement senti l’insidieux froid me ronger les os j’ai pourri à fond mes poumons pâti de suivre tes élucubrations Non je n’ai pas, non. Le rêve existe bien plus que ta réalité, mais toi l’étriqué qui n’écoute que tes sens atrophiés tu ignores tout de ça. J’ignore, oui j’ignore, bienheureusement, ce qui te fais courir la lande, au petit matin, ou au gros des nuits, j’ignore tout de ça et ne veux rien en connaître, fées, lutins, gnomes et pantins qui nous quittent, dis-tu, et que tu dois saluer. Oui, ils partent, peut-être sont-ils écoeurés de toi qui passe en leur milieu sans même les effleurer. Qu’ils partent, toi tu restes, que feras-tu sans eux, que rêveras-tu demain dans ton brouillard désert ? 

Odilon se lève fourre ses mains dans ses poches et son nez à la fenêtre. La brume est encore là qui l’a tiré dès l’aurore sur la piste de l’instinct, une herbe lui fait signe, un son le conduit, sûr d’aller sur eux, ceux des légendes, qui parfois l’ont perdu, toujours enchanté, parfois ramené, jamais déçu. Ce grincheux gâche tout , Monsieur j’ai-un-caillou-dans-ma-chaussure. Monsieur je-sais-tout-je-vois-rien. Autant parler à un mur, gonflé de mauvaise humeur, pétri de sale orgueil, bouffi de salpêtre, rongé de savoir, enduit de rage et j’en passe. 

Odilon se retourne, les mains enfouies, mais prêtes à jaillir et devancer son désir, sans plus attendre sa volonté. Il se retourne et regarde, les doigts durcis d’envie. L’étonnement a étouffé ses pensées, l’energie presse ses mains, Quoi ? qu’est-ce que tu veux encore ? Hein? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Pour rien, je te regarde, c’est tout. Ah bon? C’est tout ? Moi je n’aime pas ta façon de regarder. Je te regarde, mais je pensais à autre chose. A quoi, je peux savoir ? Encore tes merveilles ? Ca te donne pas le regard intelligent tes boniments.

Odilon se rapellera. Le fracas. Ses phalanges fondues dans la statuette blafarde. Puis les éclats brillants épars tout autour. Puis le cadre démantelé  Le miroir éclaté eux le miroir. 

Odilon tentera de recoller le bois véreux, de retrouver le reflet,  mais ses gourdes mains se garderont de l’aider, teinteront de leur sang le sol indifférent, repues d’action, saoules de satisfaction. Il les remettra dans ses poches et s’en remettra à ses jambes.

Odilon frissonne dans le brouillard, ne sait pas où aller, repères fondus dans la laitance mouvante. Avançant au hasard, il se met à boitiller : il a un caillou dans sa chaussure.   

Dambiel 

 

Le jeu du brin de plume 

Mère! Mon miroir! J’en ai moire, Même moi, roi en émoi de rimes moires, Ne me mire à la rime même, Moi-même en émoi! Roires, les rimes moires, mémoires de roi! L’écu moire me mire moins moire Que ton miroir, mère! 

Hilly

 Nouveau thème : écrire un poème en commençant par je, tu, il ou elle, nous, vous, ils...



Histoire à plusieurs mains

appareil photola suite par Jean Benoît Julien

Et elle revint... Mais tard, et je m’étais endormi. Ce fut sa voix qui me réveilla, en sursaut. Je me levai d’un bond, ce qui me fit échapper mon appareil, qui éclata en miettes sur le trottoir. Mais je ne le remarquai même pas, et appelai la fille du plus fort que je pus pour qu’elle m’entende.

Elle leva la tête mais ne vit pas qui l’appelait. Une seconde plus tard une voiture venue de la droite la percuta violemment et l’envoya gésir cinq mètres plus loin sur la chaussée. Elle est morte sans avoir vu mon visage et je n’ai jamais su quelle langue elle parlait. J’ai détruit toutes les photos pour qu’on ne puisse jamais me soupçonner.

Aujourd’hui je regrette mon appareil photo. Je n’en ai jamais retrouvé d’aussi bon. Je regrette aussi de n’avoir pas couché avec elle. Si elle m’avait vu elle se serait arrêtée, je lui aurais souri sans cesser de la photographier. Elle m’aurait apostrophé dans cette langue inconnue, puis dans la mienne; je n’aurais rien dit, simplement lancé mon numéro d’étage sur un papier lesté. A son arrivée sur le palier on se serait tout de suite embrassés et on aurait fait ça dans l’ascenseur. Puis elle aurait appuyé sur le bouton de descente, serait sortie et repartie aussitôt à vélo.

Du moins, c’est comme ça que ça se passait avec les autres passantes...

 

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