Avec 270 émissions et près de 1 200 reportages au compteur, c’est tous les mois la même envie de montrer que ce plateau sur lequel on vit et on travaille est bien vivant.
La télé-brouette des débuts fait place en 1993 à la télé postale qui alimente fidèlement les 126 mairies du Plateau de Millevaches et une petite centaine de relais de diffusion. De là le Magazine du Plateau atterrit tout chaud dans le salon des habitants. Télé Millevaches, Télémeuhmeuh pour les intimes, devient alors prétexte à rencontres et discussions autour de l’écran. Les émissions sont perçues comme une fenêtre où chacun reconnaît un voisin, un copain ou l’hurluberlu du coin qui devient du coup plus familier. Image sincère, juste, souvent valorisante de l’actualité locale, elle essaie de suivre ce qui se fait près de chez vous... Avec bon sens ou pas.
Beaucoup de choses ont changé en 25 ans : des salariés qualifiés, de l’équipement, de la reconnaissance... bref nous voilà avec une véritable télé. Mais évolution technique et professionnalisation n’ont pas altéré les principes de base : une télé pour et par les habitants du plateau de Millevaches. Portes toujours ouvertes pour une idée, une proposition... traitées selon les possibilités, évidemment. Et c’est là, la force de Télémeuhmeuh : une histoire commune qui s’étale sur un quart de siècle.
25 ans d’échanges et de témoignages.
25 ans d’écoute et de paroles.
25 ans de complicité avec ce territoire mêlant la tradition et l’innovation, les gens et les idées.
25 ans durant lesquels l’image du territoire a évolué.
Aujourd’hui Télé Millevaches se sent dépositaire d’une Histoire (avec un grand H, oui !) : celle d’une région peu ou mal connue, souvent ignorée ou réduite à ses paysages, charmants certes, mais qui n’en sont que le premier abord.
Pourtant, ce quart de siècle risque fort de marquer un tournant décisif : à l’heure des restrictions budgétaires, Télé Millevaches, comme tant d’autres, voit certains de ses soutiens publics être remis en cause et un de ses emplois menacé, alors qu’elle travaille déjà avec un effectif minimum et des dépenses limitées. Si cela se confirmait, Télé Millevaches ne pourrait poursuivre son travail dans les mêmes conditions et le contenu s’en trouverait forcément altéré.
Les décisions définitives ne sont pas encore prises. La réponse à ces questions est d’ordre politique. Le développement local auquel participe Télé Millevaches depuis sa création est-il encore d’actualité pour nos élus ? Les associations du plateau, dont on reconnaît abondamment l’utilité, vont-elles être sacrifiées sur l’autel des réformes et de l’économie ? Palpitant suspens...
En attendant le verdict, l’équipe de
Télé Millevaches, salariés et bénévoles, veut croire et espérer : vive le prochain quart de siècle !
Eliane Dervin