Sans aucun recul, La Montagne du 1er juin 2020 claironne : « Le camp militaire de La Courtine (Creuse) sort du confinement avec de bonnes nouvelles ». Quelles sont-elles ? Le retour d’un commandant en second comme adjoint.
Soit. Mais surtout : « le plan “La Courtine 2030“ qui prévoit la réalisation d’infrastructures de préparation opérationnelles telles que champs de tir, pistes, et maisons » et tout particulièrement le projet d’un MASTTAC, un Module d’acquisition des savoir-faire techniques et tactiques en zone urbaine. » Le quotidien régional poursuit admiratif : « Il s’agit là de la deuxième bonne nouvelle pour La Courtine : un village de combat d’un nouveau genre va venir compléter la structure actuelle, forte de 160 maisons. Cette infrastructure d’instruction et d’entraînement en zone urbaine comprendra une ou deux grandes rues, des façades, des maisons, des places, des commerces…
Ce projet à 2 ou 2,5 M€ reflète l’élan donné au camp de La Courtine dans la préparation opérationnelle, se félicite le chef de corps. Les travaux devraient commencer en 2021 et s’étaler sur un an et sur un peu plus de 1 000 m² »; il suffit de voir la photo qui illustre l’article de La Montagne pour comprendre que les guerres que l’on préparera à la Courtine ne sont pas destinées à des théâtres d’opérations extérieures mais à la répression et à la mise au pas intérieures. Est-ce ainsi que nous avons envie de « revitaliser » la Creuse ?