Les services publics doivent être accessibles à tout citoyen, dans les mêmes conditions, quelque soit son âge, sa situation sociale ou professionnelle, son niveau d'instruction, ses revenus, son lieu de résidence… Ce sont des services de base, qui contribuent à l'article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :
Les hommes naissent et demeurent égaux en Droit.
Parmi les services publics :
La plupart des services publics nécessitent des investissements importants. Ils ne peuvent être supportés que par la collectivité. L'équité à l'accès aux services publics est garantie par l'Etat. Toutefois, un certain nombre de services publics peuvent être mieux remplis en proximité, au plus près des besoins, et de manière à permettre l'expérimentation de nouvelles manières de les remplir. Mais même dans ce cas, l'Etat a une fonction de veille pour s'assurer que le service est rendu avec toute la qualité attendue, et en cohérence entre les attentes de la population locale, et compatible avec l'organisation des services publics sur un territoire contigu. Enfin, l'Etat doit toujours garantir les moyens financiers pour mettre en oeuvre ces services. La puissance publique peut en déléguer l'exécution concrète à une entreprise privée. Mais dans tous les cas, la collectivité doit garder la maîtrise des orientations, pour garantir l'accessibilité de tous à ces services.
La rentabilité d'un service public doit se mesurer à plusieurs paramètres :
Cela signifie prendre en compte les coûts que la collectivité devrait payer si ces services n'étaient pas rendus : dégradations, déplacements de population, demandeurs d'emplois plus nombreux…
Mieux vaut une école en rural qui permet à quelques familles de pouvoir vivre et dynamiser un territoire, plutôt que de devoir construire de nouveaux HLM en ville ou développer des services complémentaires d'incendie pour gérer un désert de broussailles…
Comme circulait il y a quelques années un autocollant en Belgique : " Vous trouvez que l'instruction coûte cher ? Essayez l'ignorance ".