Boudin, c’est le peintre. Non pas Eugène Boudin (1824-1898) précurseur des impressionnistes qui fut parmi les premiers à peindre des paysages en extérieur. Non, Boudin ici, c’est Clément Boudin (né en 1991), peut-être l’un des premiers à peindre des pâtissons... Installé depuis quelques années à Lacelle, il y cumule les activités : associative au sein de l’Amicale Mille Feux, éditoriale avec les éditions Hourra qu’il a créées, citoyenne en siégeant au conseil municipal de sa commune, artistique enfin. Il a exposé cet automne à Treignac des peintures sous le titre très explicite de « Fleurs et Pâtissons ». En voici quelques images.
« L’univers de Boudin est intime et domestique, il s’enracine dans les moments quotidiens et leurs sensations. Comme le cliquetis des préparatifs de la cuisine entendu depuis le calme du salon ; ce sont des réflexions sensorielles qui se glissent entre les objets et les décors.
Les sensations, les sujets, les objets sont libérés et composent avec fluidité un espace compressé, parfois aussi fin qu’un coton imprimé, ou juste assez profond pour permettre les ombres. Cela me rappelle ce que Pierre Bonnard a dit à la fin de sa vie : « Toute ma vie, j’ai flotté entre l’intimité et la décoration ». L’espace de Boudin est un espace de vie où le masculin s’ouvre au féminin, la cuisine à la chambre, les objets aux sensations. Et où l’intime doit devenir public. »
Sam Basu