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Vassivière, de bric et de broc
Vassivière, de bric et de broc
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Date
samedi 1 juin 2013 15:26
Numéro de journal
43
Auteur(s)
Michel Lulek
Visite(s)
4563 visite(s)
Que se trame-t-il à Vassivière ? Tandis que depuis quelques années Stéphane Cambou le nouveau président du Lac de Vassivière avance ses pions sans concertation avec les élus locaux du territoire (et ne parlons même pas des autres acteurs !), une nouvelle étude menée par un cabinet spécialisé tente de répondre pour la énième fois à la sempiternelle question : quel avenir pour Vassivière ?
Tous azimuths, mais sans boussole
Faisons le bilan... Un superbe sentier de rives qui met en valeur la dimension paysagère et naturelle du site du lac de Vassivière. Et à Auphelle, des mobil-homes ternes et gris déposés pêle-mêle en bord de route dans le capharnaüm de l’endroit (la halle en bois qui se dégrade, le camping, le parking des camping-cars...). Un festival “Destination ailleurs“ sans lien avec les autres festivités locales – il est vrai que les pancartes installées autour du lac saluent le départ des vacanciers dès qu’il quittent la route circum-lacustre (l’arrière-pays est bien un autre monde !). Des navettes en bateau qui jouent à fond la carte d’un déplacement original. Et l’idée saugrenue d’installer une station service au bord du lac pour les bateaux à moteur – et les voitures des touristes (les stations des bourgs environnants vont être contentes). Un aménagement paysager et poétique haut de gamme sur la lande de Puy Lacroix. Et une construction imposante au cœur du merveilleux et chaleureux site de la presqu’île de Broussas. Une publicité coûteuse, et dont on se demande ce qu’elle rapporte, pour accoler sur la voile d’un bateau de course le nom de Vassivière (nature, nature) à celui d’un groupe pétrolier (hydrocarbure, hydrocarbure). Des investissements qui paraissent disproportionnés (688 000 € le projet de station service ; 390 000 € un bloc sanitaire à Auphelle ; 464 000 € le poste de secours-guinguette et bloc sanitaire de Broussas...). C’est sûr, le président du Lac de Vassivière (puisque tel est le nom du syndicat mixte désormais) ne reste pas les bras croisés. Le problème c’est que l’incohérence semble l’emporter dans sa stratégie (si stratégie il y a) et que si, certes, il y a un pilote, il semble bien qu’il n’y ait pas de boussole.
Après Détente, et Gilles Clément : Astarté !
La boussole, du coup, on la recherche comme trop souvent, auprès d’un cabinet spécialisé. Il y a 10 ans on avait confié le soin de nous dire ce qu’il fallait faire à un cabinet “Détente“ qui proposait de faire de Vassivière une station type Grande-Motte (utopie touristique de la fin des années 1960 qu’on essayait de nous refourguer avec 50 ans de retard). IPNS le dénonçait et quelques débats s’en suivirent... Vers la même époque, Gilles Clément proposait avec les Jardins de Vassivière un défi (“Boire l’eau du lac“), une charte paysagère et un tout autre projet – cette fois beaucoup trop en avance sans doute pour les élus de l’époque et celui d’aujourd’hui. Il n’en reste qu’un livre édité seulement en 2011 par le Centre d’art et du paysage... Clément au placard ! Donc, dernier avatar de cette quête existentielle pour Vassivière, c’est un cabinet parisien du nom d’Astarté qui a repris le flambeau et remis fin mars son rapport au Conseil régional qui en est le commanditaire (et qui le garde pour l’instant sous le bras, répondant finalement à nos demandes répétées de communication par une invitation pour... dans 6 mois : “Cette étude fera l’objet d’une communication au Conseil économique, social et environnemental régional Limousin et au Conseil régional, lors de sa séance plénière du 12 décembre 2013.“ On admire la réactivité !).
Cambou s’arrime
Si on ne sait pas encore ce que propose Astarté (du nom d’une déesse de la fécondité protectrice du souverain et de sa dynastie), on sait par contre ce que le souverain, lui, s’apprête à faire. Il s’implante sur le territoire et pour cela sera candidat à la mairie de Peyrat-le-Château en 2014, laissant sa mairie de Chaptelat où sa réélection est loin d’être assurée. Cette arrivée de Stéphane Cambou n’est pas vraiment une surprise – les lecteurs d’IPNS l’auront même apprise dès 2011 puisque nous l’annoncions dans notre dossier sur les stratégies des édiles socialistes de Haute-Vienne (IPNS n°37). Le président du Lac pourra ainsi arguer de son ancrage local pour mieux développer son gouvernement solitaire et hégémonique de Vassivière. Sauf si sa déesse lui dit de faire autrement et qu’il l’écoute ?
Michel Lulek
Conflits d’intérêts ?
François Hollande lance une grande campagne de moralisation de la vie politique et de ses représentants et espère ainsi redorer le blason bien terni de la représentation politique. Un des points importants de son dis-cours est de lutter “de manière impitoyable“ contre les conflits entre les intérêts publics et privés. Du coup, nous pouvons nous interroger sur les liens qui relient le groupe pétrolier Picoty, le Lac de Vassivière, la station Avia de Verneuil-sur-Vienne, la future station essence d’Auphelle et la SARL Cambou. Qui gère la station Avia de Verneuil-sur-Vienne ? Madame Cambou ! Quel est le groupe pétrolier qui approvisionnera la station de Vassivière et qui gérera cette station ? Sans doute l’ami Picoty qui a déjà accueilli sur sa voile le logo de Vassivière et sur le stand duquel on pouvait croiser Stéphane Cambou lors du salon des maires de novembre 2012 à Paris. Beaucoup de doutes et de questions qui laissent planer un nuage de suspicion !
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