L'échelle du bassin de vie, entre les villages. L'enjeu est de fabriquer un projet de territoire intercommunal, qui tende vers une nouvelle économie locale et qui conforte les relations entre les acteurs forestiers et les habitants. Cette évolution du grand paysage s'appuie sur une temporalité lente, à l'image d'un temps forestier.
L'échelle de la clairière, du village. L'enjeu est d'accompagner un village, comme laboratoire des formes de contact avec les forêts. L'idée est de faire basculer le regard vers la forêt, comme stratégie de reconquête des paysages. Les habitants et les futurs habitants seront fortement impliqués pour gérer durablement les espaces communs.
Celle de la lisière, du lieu de vie. L'enjeu est de rendre des actions concrètes, opérationnelles, à petite échelle. Par des petits gestes, retrouver des formes d'autonomie en s'impliquant sur son lieu de vie afin de créer des contacts entre écosystèmes.
J'ai choisi les deux lisières des versants boisés de Faux-la-Montagne afin de proposer des actions pour habiter la forêt et permettre la rencontre entre les écosystèmes. Les trois étapes de fabrication d'un projet sont : la conception, la mise en œuvre et l'usage. Ces trois processus doivent, à mon sens, être menés par un même groupe d'humains pour trouver un équilibre, une justesse, une gouvernance durable. Le "concepteur" est donc à la fois l'habitant, qui fait usage des lieux, et à la fois celui qui construit, qui met en oeuvre le projet. J'aimerais pouvoir mettre en place des ateliers avec ceux qui ont envie de réfléchir collectivement à l'évolution de leur village, de la conception à la mise en oeuvre du/des projet(s).
Ninon Bonzom