Découvrir le Limousin à travers les œuvres d’art

Le site Géo-culture en Limousin a été conçu pour montrer le Limousin à partir des regards multiples d’artistes, anciens ou contemporains, qui, avec un pinceau, un stylo, un appareil photo ou une caméra, ont proposé leur vision subjective de notre région. Actuellement, le site présente 898 notices consacrées à des œuvres (plastiques, sonores) ou extraits d’œuvres (littéraires, cinématographiques). On y croise les noms de Doisneau, Michon, Balzac, Rebeyrolle, Monet ou Kandinsky ! Un système d’entrées multiples (par lieux, auteurs, types d’expression, etc.) permet toutes les recherches possibles... et toutes les découvertes !
Pour vous présenter ce site, nous avons choisi quatre œuvres du début XX° siècle qui présentent un plateau de Millevaches un peu suranné tel que le voyaient à l’époque les peintres et dessinateurs. Une invitation pour aller découvrir d’autres regards, y compris contemporains.

Gaston Vuillier

Le plateau de Millevaches (1892 – 1915)
Musée du Cloître, Ville de Tulle
https://geoculture.fr/le-plateau-de-millevaches

Gaston Vuillier (Perpignan, 1845 - Gimel, 1915) était un artiste dessinateur, voyageur et ethnographe, ayant travaillé pour les grandes revues illustrées du XIXe siècle, en particulier Le Tour du Monde. A partir de 1892, c’est en Limousin, à Gimel, qu’il trouva son port d’attache, fasciné par la beauté des paysages de ce lieu. Il lutta farouchement en faveur de la sauvegarde et de la protection du site des cascades. C’est un paysage du Plateau qu’il peignit dans ce dessin. Il en donne une vision impressionnante, balayée par le vent dans une lande désertique. Il découvrit un monde rural où les croyances populaires et les pratiques de sorcellerie tenaient encore une place importante à la fin du XIXe siècle. Il fréquenta les veillées, écouta les récits de sorcellerie, assista aux cures que prodiguaient les forgerons. Il peignit cette fontaine placée sous le vocable de Saint Pardoux, cette fontaine était réputée pour soigner les maladies des yeux.

Raphael Gasperi

Retour de messe basse, plateau de Millevaches (1910)
Musée Labenche d’art et d’histoire, Ville de Brive
Œuvre présentée au Salon de 1911.
https://geoculture.fr/retour-de-messe-basse-plateau-de-millevaches 

Né à Prayssac dans le Lot en 1866 et mort à Brive en 1935, Raphaël Gaspéri s’est réfugié dans Brive d’où son œil scrute les vallées et s’étend sur les plaines. Il s’égare aussi dans les montagnes. Les “Monédières“ n’ont plus de secret pour lui. Il sait sur ces hauteurs le jeu des couleurs du couchant ; il a compté tous les clochers blottis dans les bouquets de bruyère ; il découvre les vieilles croix au carrefour des chemins et suit les troupeaux blancs. Par les matins glacés, sous la neige et la rafale, il a pénétré les secrets de la vie paysanne. Il a fixé sur ses toiles les solides et graves paysans, aux visages impénétrables, les bergers en mante sombre, les femmes sortant de la messe ou allant prier au pied d’un calvaire.

Alméry Lobel-Riche

Meymac sous la neige (1926-1940)
Musée Labenche d’art et d’histoire, Ville de Brive
Cette œuvre représente l’une des entrées de Meymac au début du siècle.
https://geoculture.fr/meymac-sous-la-neige 

Alméry Lobel-Riche est né en 1880. Peintre, graveur et illustrateur, il est l’auteur d’une oeuvre variée qui comporte des scènes de la guerre de 1914-18, des aspects du Maroc et des scènes du monde de la galanterie. Cet artiste était ami avec Jean Margerit, Albert Brival et A. Sans, fondateurs de la Société des Beaux-arts du Limousin. Né à Genève, il a vécu avec son épouse en Corrèze jusqu’à son décès en 1950.