Cet article, repris de chez nos confrères de l'Empaillé, journal né en Aveyron et qui couvre depuis un peu plus d'un an l'ensemble du Sud-Ouest, est une manière de manifester la solidarité entre journaux locaux engagés dans une même vision de la presse. L'Empaillé, comme IPNS, et comme une trentaine d'autres titres sont membres du Syndicat de la Presse pas pareille (le SPPP) qui a été officiellement lancé le vendredi 21 mars 2025 à Lyon, au cours du festival du dessin de presse « Ça presse » qui se tenait à l'hôtel de ville. IPNS y était présent. Ce syndicat vise a porter la voix d'une presse indépendante, militante et engagée, des titres souvent « papier » qui peuvent être faits par des journalistes professionnels ou par des bénévoles.
Pour en savoir plus sur le SPPP : www.syndicatdelapressepaspareille.org
L'Empaillé, comme d'autres journaux en France, est attaqué par ceux qui n'aiment pas trop la presse libre. Leur stratégie : des procédures bâillons qui, même si elles ne débouchent sur aucune condamnation devant les tribunaux, sont source de temps perdu, d'argent gaspillé et de stress.
Dans son numéro d'octobre 2023 L'Empaillé publiait une enquête sur la plus grande ville de France gérée par l'extrême droite, Perpignan. L'article, "Perpignan, purge sur la ville", toujours disponible sur lempaille.fr, détaille la stratégie de rassemblement de Louis Aliot, du GUD au PS. (Petit trait d'union entre la Catalogne et la Creuse : on apercevait entre autres dans cet article Frédéric Bort, ancien "socialiste" passé dans l'équipe du FN/RN. Frédéric Bort est un industriel du vin rouge héraultais de milieu de gamme, chez qui travaille maintenant un certain Michel Moine, ancien maire "socialiste" d'Aubusson accusé de faux en écriture publique.)L'article consacrait un passage à la police municipale perpignanaise, service public où s'exprime au mieux la vision du monde portée par le Front-rassemblement national. Le directeur de cette police locale, Philippe Rouch, a assigné le journal L'Empaillé en injure publique pour avoir utilisé le terme "caïd" à son sujet. L'Empaillé a reçu la notification de cette procédure fin 2024, et se prépare maintenant à y faire face. Que ce soit pour IPNS ou pour L'Empaillé, rappelons que la meilleure façon de soutenir la presse indépendante est bien sûr de s'y abonner (voir sur leur site lempaille.fr ou dans le journal, distribué dans de nombreux lieux associatifs et chez tous les marchands de journaux en Limousin). Plus qu'une hypothétique condamnation qui paraît peu probable étant donné que le terme "caïd" est plutôt mesuré voire gentillet, la peine encourue, pour le petit journal, réside surtout dans la dépense entreprise, en temps et en argent, pour se défendre. Car en matière pénale, même si vous sortez blanchi, personne ne vous rembourse vos frais de procédures et dépenses d'avocat. Pour Philippe Rouch, ce n'est rien, car il n'a rien à faire. En tant que fonctionnaire, c'est l'argent public qui lui paye grassement un avocat pour mener sa guéguerre juridique. Bon présage tout de même pour L'Empaillé, la ville de Philippe Rouch et Louis Aliot vient de perdre un procès similaire qu'elle avait intenté contre le très bon site d'information Blast (blast-info.fr). Ce site avait publié deux articles, toujours en ligne, "Contrôle au faciès, interpellations violentes, menaces : À Perpignan, la sale besogne de la « milice municipale » de Louis Aliot" et "Dérives à Perpignan : la police municipale en correctionnelle" qui tous deux rapportaient des faits importants pour comprendre comment fonctionne le pouvoir d'extrême droite dans cette ville. Un policier municipal a notamment été filmé en train de cogner la tête d'un mineur contre un mur. Le jour du procès, Philippe Rouch a précisé "nous ne changerons pas nos méthodes".Le 3 avril 2025, soit trois jours après avoir appris sa condamnation pour détournement de fonds publics, dans l'affaire des faux assistants parlementaires européens, à 18 mois de prison, 8 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité, Louis Aliot apprenait qu'il perdait dans son action en diffamation contre Blast. Espérons que sa mauvaise série devant les tribunaux se poursuive.
La Creuse a depuis juillet 2024 un député d'extrême-droite dont le parcours montre une cohérence politique clairement marquée vers le brun... C'est ce que montre le portrait de Bartolomé Lenoir que nous publions ici. Mais, au-delà du bonhomme, c'est la politique qu'il défend qui, contrairement à ce qu'il tente de faire croire, représente un véritable danger pour le département avec un programme social et économique qu'on peut qualifier de carrément « anti-Creuse ».
Pour dissimuler la catastrophe que serait pour le département l'application du programme de son parti, l'Union des droites pour la République (UDR) d'Éric Ciotti, Bartolomé Lenoir utilise un subterfuge dont usent tous les extrémistes de droite : lancer des fake news et attiser la peur. Vendredi 18 octobre 2024, sur France 3, il annonçait « une initiative forte contre l'extrême gauche en Creuse » affirmant qu’il y avait « dans le sud du département des comportements tout à fait inacceptables. » « Je ne veux pas que la Creuse devienne une ZAD » disait-il, au même niveau intellectuel que Trump et ses immigrés qui « mangent des chats. » Lui-même riche angevin, très parisien et peu creusois, Lenoir sortait « je ne veux pas que des gens qui ne sont pas creusois nous imposent leur culture ». Et de questionner le ministre de l'Intérieur, le 12 novembre, sur la pseudo- «Zad » du Chammet sur la commune de Faux-la-Montagne qui serait, selon lui, la base d'une centaine d'activistes d'ultra-gauche. Dans une pétition lancée quelques jours plus tôt il cumulait mensonges et amalgames pour faire croire que le vrai problème des Creusois résidait dans un site tranquillement habité par quelques personnes où des activités tout ce qu'il y a de plus pacifiques se déroulent depuis un peu plus de cinq ans... Devant de telles élucubrations la mairie de Faux-la-Montagne a du reste porté plainte1, pour « propos mensongers pouvant provoquer des troubles à l'ordre public ». Un comble pour le jeune loup ciottiste qui ne jure que par l'ordre !
Les réactions ne se sont heureusement pas fait attendre et même le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, lui a expliqué que ce qu'il décrivait n'était pas une Zad (il est vrai que le ministre est connaisseur puisqu'il est élu du département où se trouve Notre-Dame-des-Landes...). Nous en publions quelques-unes dont la lettre qu'un certain nombre de maires de Creuse, solidaires de la maire de Faux-la-Montagne, ont rendue publique début décembre.
1 On peut lire ici l'argumentation de la plainte déposée par la maire de Faux : https://urls.fr/9I1yxQ
Lire le dossier : Lenoir est le brun
Si vous êtes un homme peu porté sur le développement personnel, il y a peu de chance qu’on vous ait proposé d’intégrer un mandala d’abondance. Mais si vous êtes une femme sensible à la spiritualité et aux médecines non conventionnelles, vous avez probablement déjà été approchée par une amie pour intégrer l’un de ces groupes. Tantôt appelés Tisseuses de rêves, Alchimistes ou encore Jacateque, ils se présentent comme des cercles de dons, permettant à leurs membres de réunir l’argent nécessaire pour « réaliser leur rêve ». Tentant ?