Mathias Bonneau a la forêt dans le sang. Sur trois générations, sa famille s'est occupée de cette forêt, la forêt du Passet, dans le Tarn, plantée massivement en résineux par son grand-père. Mathias aurait pu être architecte, son père l'y a poussé et il en a réussi les études mais rien n'y fait, il lui a fallu l'immensité de la forêt, sa majesté et la solitude de celleux qui y travaillent.Dans Bûcheron, il raconte ses douze premières saisons de bois et comment son regard change sur les bois qui l'entourent, année après année. Comment chaque trouée libère la place pour d'autres arbres à venir, et surtout d'autres essences. Comment le vent s'engouffre dans les premières rangées pour en faire tomber les arbres faibles, comment certains insectes et champignons font des ravages, mais également comment l'on peut s'adapter et grandir de toutes ces difficultés pour arriver à une forêt vivante, diversifiée et complexe.Bûcheron n'est pas le premier livre de l'écrivain-bûcheron puisqu'il avait déjà raconté en bande dessinée le fruit de ses années de travail et de réflexions forestières avec L'hiver au bois, Histoire d'un arbre ou Une fois l'arbre à terre.Bûcheron est un livre sur le travail, un récit autobiographique plein de labeur et de douce solitude mais aussi, et surtout, un texte poétique et sensible sur la relation au vivant, l'amour de la forêt et les périls qui lui font face.Tout parallèle avec les forêts du Limousin n'est peut être pas fortuit.
La Creuse a depuis juillet 2024 un député d'extrême-droite dont le parcours montre une cohérence politique clairement marquée vers le brun... C'est ce que montre le portrait de Bartolomé Lenoir que nous publions ici. Mais, au-delà du bonhomme, c'est la politique qu'il défend qui, contrairement à ce qu'il tente de faire croire, représente un véritable danger pour le département avec un programme social et économique qu'on peut qualifier de carrément « anti-Creuse ».
Pour dissimuler la catastrophe que serait pour le département l'application du programme de son parti, l'Union des droites pour la République (UDR) d'Éric Ciotti, Bartolomé Lenoir utilise un subterfuge dont usent tous les extrémistes de droite : lancer des fake news et attiser la peur. Vendredi 18 octobre 2024, sur France 3, il annonçait « une initiative forte contre l'extrême gauche en Creuse » affirmant qu’il y avait « dans le sud du département des comportements tout à fait inacceptables. » « Je ne veux pas que la Creuse devienne une ZAD » disait-il, au même niveau intellectuel que Trump et ses immigrés qui « mangent des chats. » Lui-même riche angevin, très parisien et peu creusois, Lenoir sortait « je ne veux pas que des gens qui ne sont pas creusois nous imposent leur culture ». Et de questionner le ministre de l'Intérieur, le 12 novembre, sur la pseudo- «Zad » du Chammet sur la commune de Faux-la-Montagne qui serait, selon lui, la base d'une centaine d'activistes d'ultra-gauche. Dans une pétition lancée quelques jours plus tôt il cumulait mensonges et amalgames pour faire croire que le vrai problème des Creusois résidait dans un site tranquillement habité par quelques personnes où des activités tout ce qu'il y a de plus pacifiques se déroulent depuis un peu plus de cinq ans... Devant de telles élucubrations la mairie de Faux-la-Montagne a du reste porté plainte1, pour « propos mensongers pouvant provoquer des troubles à l'ordre public ». Un comble pour le jeune loup ciottiste qui ne jure que par l'ordre !
Les réactions ne se sont heureusement pas fait attendre et même le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, lui a expliqué que ce qu'il décrivait n'était pas une Zad (il est vrai que le ministre est connaisseur puisqu'il est élu du département où se trouve Notre-Dame-des-Landes...). Nous en publions quelques-unes dont la lettre qu'un certain nombre de maires de Creuse, solidaires de la maire de Faux-la-Montagne, ont rendue publique début décembre.
1 On peut lire ici l'argumentation de la plainte déposée par la maire de Faux : https://urls.fr/9I1yxQ
Lire le dossier : Lenoir est le brun
Si vous êtes un homme peu porté sur le développement personnel, il y a peu de chance qu’on vous ait proposé d’intégrer un mandala d’abondance. Mais si vous êtes une femme sensible à la spiritualité et aux médecines non conventionnelles, vous avez probablement déjà été approchée par une amie pour intégrer l’un de ces groupes. Tantôt appelés Tisseuses de rêves, Alchimistes ou encore Jacateque, ils se présentent comme des cercles de dons, permettant à leurs membres de réunir l’argent nécessaire pour « réaliser leur rêve ». Tentant ?