En quelques décennies, le secteur associatif est devenu un milieu professionnel, où des salariés viennent concilier vie professionnelle et sens. En France, on estime à 1,8 million le nombre de personnes qu’il emploie dans différents champs professionnels. La culture du secteur associatif, souvent fondée sur un engagement personnel et militant, conduit à des questionnements autour du statut du salarié, de ses limites face à des employeurs qui n’assument pas toujours leurs responsabilités, n’acceptent parfois pas leur rôle et confondent souvent l’engagement de leurs employés et leur statut de salariés.
Cette situation aboutit à des dérives dans le droit du travail, en contradiction avec les valeurs et les missions de l’association, occasionnant des relations salarié-employeur difficiles voire conflictuelles. Et le salarié qui ne sait comment défendre ses droits en arrive à questionner sa propre légitimité.
Après discussion sur un espace d’échange sur nos difficultés nous sommes arrivés à une évidence : pour défendre nos droits, la forme d’organisation la plus appropriée est le syndicat.
Nous pensons qu’une organisation syndicale est nécessaire pour que les salariés d’un secteur très atomisé, où beaucoup sont seuls salariés dans leur structure, puissent trouver le soutien et les ressources nécessaires à la défense de leurs droits, lorsque cela s’avère nécessaire.
Une organisation syndicale qui réponde à la spécificité du secteur associatif liée à l’engagement de ses salariés comme de ses employeurs, mais aussi à des relations avec les employeurs très complexes (puisque eux aussi sont militants).
Nous avons été très vite d’accord sur la nécessité d’être affilié à une confédération ou une union syndicale :
Nous avons choisi d’adhérer à l’Union syndicale Solidaires parce qu’elle oeuvre pour faire du syndicalisme un outil efficace au service des revendications des salariés, des privés d’emploi, des laissés pour compte. Un syndicalisme de transformation sociale, porteur d’avenir, pour une répartition égalitaire des richesses et réaffirmant qu’un autre monde est possible. Solidaires favorise, impulse et soutient les formes d’organisation où les salariés organisent et dirigent eux mêmes leurs luttes, regroupant syndiqués et non syndiqués, ce qui permet le contrôle collectif, c’est-à-dire par les salariés eux-mêmes, du mouvement.
Enfin, la mise en commun de certains sujets et de certaines luttes avec les autres syndicats de la fédération sera aussi intéressante.
Voir http://syndicat-asso.fr et http://www.solidaires.org