Michel Moine, le maire socialiste d’Aubusson se serait bien vu tête de liste des socialistes creusois pour les prochaines élections régionales. C’était sans compter sur ses “amis“ politiques qui lui ont préféré à 65% le guérétois Eric Correia. Michel Moine évidemment n’a pas apprécié ce choix et s’est empressé de le dire sur son blog le 29 mai 2015. Nous reproduisons ci-dessous son texte... Et le complétons par un autre, qui, à peine réécrit pourrait facilement être signé par tous les déçus de la communauté de communes Creuse Grand Sud qui se demandent si l’hégémonie guérétoise dénoncée par Michel Moine n’est pas que le reflet de celle d’Aubusson et de son omnipotent président vis à vis des autres communes de Creuse Grand Sud.
De 43 conseillers régionaux en Limousin, on passera dans la nouvelle région à seulement 24 conseillers issus de la région. Du coup, plusieurs conseillers régionaux ont anticipé en se cherchant une porte de sortie le plus rapidement possible. Stéphane Lajaumont, conseiller régional Limousin Terre de Gauche, a commenté cette triste débandade le 22 juin2015 en ces termes :“Si je n’avais pas de respect pour mes collègues qui ont choisi de quitter le conseil régional après leur élection dans les conseils départementaux (parce qu’ils cumulaient trois mandats quand même !), je pourrais dire que les rats ont commencé à quitter le navire : 5 et sans doute 6 d’entre eux démissionnent… 5 ou 6 sur 43… c’est un peu comme si 70 à 80 députés renonçaient d’un coup à leur siège à l’assemblée nationale… Et le fait que certains, ayant applaudi aux projets Sarkozy et Hollande de suppression des départements, trouvent refuge dans les conseils départementaux, voilà qui en dit long sur une perception alimentaire de la politique ! Mais en même temps, il faut reconnaître qu’une réforme territoriale qui réduit de 43 à 24 le nombre d’élus limousins, en conduit certains à prendre la première bouée de sauvetage accessible...“
Catherine Moulin, maire de Faux-la-Montagne a tenu à informer ses administrés : “Vous ne savez pas ? Il paraît qu’on va vivre en Aquitaine. Si, ils vont repousser les limites du Limousin. Pour les réunions, on n’ira plus à Limoges, mais à Bordeaux. Une demi-journée pour y aller et pour le retour c’est plus court : 4 heures. Au bilan, on va être plus efficace si on ne veut pas dormir sur place. On va donc gagner en productivité. Et puis c’est bien, on va s’ouvrir sur nos voisins, diminuer la distance qui nous séparait de nos dirigeants. Par contre, mécaniquement, ça augmente la distance avec nos concitoyens... Mais il faut savoir dans quel sens marche l’histoire quand même... Et à l’époque de la mondialisation, le local c’est derrière nous. Enfin je dis ça, c’est ce que l’on m’a dit. Moi j’ai un peu l’impression qu’il y a de l’embrouille et qu’on n’est pas vraiment gagnant...“
La maire de Gentioux, Dominique Simoneau, alimente toujours la chronique de la haine ordinaire et de la xénophobie à court rayon d’action. Elle continue à exclure avec les moyens qu’elle peut.
L’association Cadet Roussel souhaite organiser des jeux intervillages à Gentioux ? On lui met des bâtons dans les roues, on refuse de lui donner accès à la place du village ou sur tout terrain communal. La maire lui conseille d’aller plutôt voir dans les communes voisines (Faux la Montagne ou Tarnac, ironise-t-elle !) ou sur un terrain privé... C’est la sous-préfète elle-même qui l’y a encouragée : “Il y a des autorisations à faire, c’est compliqué, et puis en cas d’accident vous serez responsable, etc. etc.“. C’est ce qu’on appelle une sous-préfète bien téméraire qui, au demeurant, se mêle de ce qui ne la regarde pas. Avec ce genre de personnage autant rester chez soi devant la télévision.
D’un autre côté Madame le maire ne se gêne pas pour présenter en conseil municipal, défendre, faire voter et voter elle-même une subvention communale à l’association Arts scènes dont elle est la présidente. Là, c’est ce qu’on appelle de la prise illégale d’intérêt. Comme certains le lui ont fait remarquer, elle vient juste de quitter la présidence de son association pour y mettre, à sa place, son mari (déclaration en sous-préfecture en date du 24 août).
C’était une promesse de campagne de Dominique Simoneau : les conseils municipaux seront tous enregistrés pour que chacun puisse ensuite en avoir connaissance. Exemplaire transparence ! Sauf que lorsqu’une conseillère municipale d’opposition demande à avoir l’enregistrement du dernier conseil où elle n’a pas pu venir, on le lui refuse – elle pourrait seulement venir l’écouter en mairie et non l’avoir sur une clé USB comme elle le faisait auparavant. Raison invoquée, là encore avec l’aval de la sous-préfète décidément stupéfiante : “Les fichiers audio sur clé peuvent être transformés !“ Si c’est pas de la parano, là, on est désolé de le dire à madame la sous-préfète, c’est tout simplement de la bêtise.
Début août 2015, pour la fête du Pont de Senoueix, Madame le maire a tout fait pour interdire la venue de certains producteurs locaux qui ne lui plaisaient pas au marché de pays, sous couvert qu’ils n’adhéraient pas au réseau Bienvenue à la ferme de la Chambre d’agriculture. Le problème c’est que certains producteurs refusés avaient pourtant eu l’accord de la Chambre pour les accueillir. Mais Madame le maire est repassée par là et a mis le holà ! Et au moins trois producteurs ont été éjectés sous ce fallacieux prétexte. Pourquoi fallacieux ? Parce que d’autres exposants ont pu avoir accès au marché sans être davantage adhérent du réseau Bienvenue à la ferme. C’est ce qui s’appelle de la discrimination...
Pour les lecteurs d’IPNS qui ne connaissent pas Dominique Simoneau, nous ne voulons pas les induire en erreur. Non, Dominique Simoneau n’est pas une élue du Front National. Elle est membre du parti socialiste.
Grand concert gratuit de Patrick Sébastien le 16 juillet à Aubusson ! Et stupeur des élus de la communauté de communes Creuse Grand Sud lorsqu’ils apprennent que ce concert est organisé et payé par leur com com ! Ni les vice-présidents, ni les membres de la commission Culture et Tourisme n’étaient au courant. Michel Moine avait décidé tout cela, tout seul comme un grand !
Malgré plusieurs mails et coups de téléphone, le service de communication de la communauté de communes Creuse Grand Sud n’a pas daigné répondre à nos questions pour confirmer le coût de ce concert. Mais on s’est passé de lui : 25 000 € pour le cachet de l’artiste et autant pour l’organisation. Plus de 50 000 € au total ! Un bonne petite somme qui fait grincer des dents du côté des associations à qui on demande des dossiers et des justificatifs pour obtenir 500 € ou 1000 € de subventions et auxquelles on fait la morale sur les budgets qui se rétrécissent et les économies qu’il faut faire. Du côté de certains élus, c’est “l’intérêt communautaire“ d’une telle manifestation aubussonnaise qui est mis en doute et l’opacité de la décision. Ils doivent bien rigoler en relisant le compte-rendu d’un récent conseil communautaire où étaient attribuées des subventions aux associations. Michel Moine défendait l’établissement de critères objectifs : “Il est plus logique qu’on propose un cadre, quitte à en sortir, une règle commune, pour ne pas être dans le fait du prince.“