Si le projet de Royère est effectivement celui d'une porcherie de type industriel, il faut relativiser sa taille qui n'est pas non plus démentielle. Il s'agit d'un bâtiment de 1000 m² accueillant à un instant t 1200 porcs avec trois bandes de 400 sans compter le vide sanitaire nécessaire. Certes c'est de l'élevage hors sol, mais qui, à mes yeux, n'est pas si énorme que cela et n'est en rien comparable avec la ferme des 1200 taurillons. La question la plus problématique me semble être celle de son emplacement à proximité des gîtes collectifs de l'association Les Plateaux limousins, ce qui n'est pas sans poser quelques soucis, en été notamment.
Il faut d'abord corriger quelques arguments qu'on entend ça et là. « Moins de 1m² par porc » : c'est vrai. Mais c'est oublier que pour le bien-être du porc en post-sevrage, il ne faut pas qu'il soit perdu dans un espace et qu'il a besoin de proximité donc surtout pas un 1 m² par porcelet... En élevage porcin en particulier comme dans tout autre élevage, ramener la surface totale au nombre de bêtes n'est pas forcement pertinent.« Les consommateurs n'aspirent plus à ce type d'élevage » : alors à quoi aspirent-ils ? La bio et la vente directe ont traversé ces deux dernières années une crise sans précèdent. Dans cette crise, l'élevage qui a le plus trinqué, avec un nombre important de faillites, c'est l'élevage de porcs en bio. Une des raisons est qu'entre le porc bio et le porc conventionnel, normalement le différentiel de prix est important. Or, comme les porcs en bio ne trouvaient plus preneurs, ils ont été vendus en conventionnel et ça a été la cata ! Comment peut-on continuer à dire que les consommateurs plébiscitent la vente directe et le bio ? Certes l’inflation est passée par là, mais où sont les choix si clairement énoncés ?En réalité, la France manque de porc « bas de gamme » pour répondre à la demande des consommateurs de plus en plus nombreux qui n'ont pas le budget pour acheter du « haut de gamme »... On doit donc importer du porc des élevages industriels, entre autres d'Europe de l'Est dont un certain nombre sont de capitaux allemands ou français. C'est ça et uniquement ça la réflexion de Cyrhio : répondre à la demande. Mais en faisant cela, Cyrhio met des éleveurs dans la panade car le cycle du porc est connu depuis des décennies. Le coût du porc fait le yoyo en permanence car, quand il y a de la demande on installe à tout va, on est alors rapidement en excédent, les prix chutent, les élevages ne font plus face aux charges, on arrose avec des millions d'euros... Et c'est reparti pour un tour ! Dans ce modèle les paysans n'ont aucune autonomie et ils seront pris à la gorge quand ça ira mal.Autre argument à relativiser : « Le plein air est le top ». Je ne me prétends pas être éleveur de porcs. Je n'en ai que cinq, élevés en plein air avec comme principal objectif de valoriser le petit lait. Élever des porcs en plein air quand depuis octobre il pleut, sans avoir de bâtiment pour les mettre à l'abri... Je ne me sens pas toujours fier. Pourtant, oui, le porc est avant tout un animal « fouineur » qui aime se souiller dans la boue quand il a chaud... mais qui, pas plus que nous, aime patouiller dès qu'il sort de sa cabane. Un éleveur de porc me disait : « Quand je suis passé du plein air à l'élevage en bâtiment, quelle qualité de vie ! » Bien être animal et bien être des éleveurs et éleveuses : tout est lié ! Par ailleurs, élever les porcs en plein air à l'aube de l'arrivée de la peste porcine africaine qui est aux portes de la France, avec une réglementation de plus en plus démentielle et une épée de Damoclès au-dessus de la tête identique à celle que subissent les éleveurs de volaille en plein air à l'heure de la grippe aviaire : l'extermination de tous les porcs dès qu'un cas se présentera dans un rayon de x km... Ça donne vachement envie ! Et pourtant, oui, le porc en plein air est une viande de qualité.
Le problème central de l'élevage, quel qu'il soit, est le revenu... Certes il peut se dégager de différentes manières, notamment par un engraissement plus autonome et plus économe, ou par la vente directe. Mais cela reste des solutions de niche. Dénoncer tel ou tel mode d’élevage sans prendre en compte l’économie libérale « quoi qu’il en coûte » voulue par l’Etat et l’Europe, les accords de libre échange signés, le refus d’instaurer réellement des prix planchers accompagnés de prix minimum d’entrée et de closes miroirs, c’est un peu dire comme Molière « Cachez-moi ce sein que je ne saurais voir ». Alors, que faire ? Quoi dire ?J'ai le sentiment qu'on réagit de la même façon que les éleveurs traditionnels creusois qui ne connaissent que les vaches et qui prennent pour farfelu tout ce qui n'entre pas dans leur schéma et qu'ils ne connaissent pas. Ne risque-t-on pas en dénonçant frontalement un tel projet de jeter les agriculteurs dans les bras de syndicats agricoles qui disent « laissez-nous travailler » en creusant eux-mêmes leurs propres tombes également creusées par les décisions de l’État : libéraliser à tout va, limiter au maximum la réglementation et courir vers l'industrialisation au nom d'une soi-disante souveraineté alimentaire. Ne ferait-on pas mieux de travailler à un dialogue avec les agriculteurs et de pointer où sont les vrais responsabilités ?Il faut refaire rêver en tentant de reprendre son destin en main. Mais ça ne peut pas se faire du jour au lendemain. Ça ne peut pas se faire qu'avec des solutions de niches. Ça ne peut pas se faire en opposant consommateurs (et encore, pas tous !) et paysan-nes. Ça ne peut pas se faire sans avoir une réflexion de fonds pour que tous et toutes aient droit à une alimentation de qualité. Comment faire avancer tout ça ? Certainement pas en montrant du doigt les paysans et paysannes qui ne savent plus où aller pour vivre dignement.
Pour revenir au projet de porcherie de Royère, peut être que la réflexion initiale est bonne - vivre ici pour travailler au pays au sein du Gaec familial et diversifier pour installer une nouvelle personne plutôt que de reprendre des hectares et des hectares ce qui aboutirait in fine à créer une structure agricole intransmissible... Sauf à la vendre aux entreprises de la grande distribution, à l'industrie agro-alimentaire ou à des coopératives qui n'auront de coopératif que le nom. Faire un élevage hors-sol clef en main grâce à une coopérative, est ce la solution ? Pourquoi pas ? Tenter de répondre à un problème d' effluents par une fosse qui permettrait de stocker pendant un an et n'épandre que lorsque ça gênera le moins, est plutôt une bonne intention.N'est t-il pas possible cependant de faire autrement avec, par exemple, un élevage sur aire paillée plutôt que sur caillebotis - ce qui permet d'avoir du fumier et non du lisier ? L'élevage sur aire paillée, sans être en bio, prend davantage en compte le bien-être animal et le fumier a beaucoup moins de conséquences négatives que le lisier. Il soulève aussi d’autres questions, telles que le marché, l’approvisionnement en paille. Mais est-ce une voix de discussion possible ? L'emplacement de la porcherie est il vraiment adéquat ? Où la positionner pour qu'elle ait le moins de conséquences négatives, tant pour les Plateaux Limousins que pour d'autres activités touristiques, car oui, les odeurs peuvent avoir des conséquences très négatives.Est-ce que tout cela est possible ? Comment nouer un dialogue avec les personnes concernées par ce projet ? Comment impliquer d'autres éleveurs de porcs qui connaissent leur métier ? Comment, à défaut de fosses en béton, ne pas faire des murs en béton pour réinventer un vivre ensemble autrement?
Je rêve, depuis quelques années maintenant, d’une reconnaissance spécifique du soutien à l’élevage de montagne. Une reconnaissance par paiement pour services environnementaux, reconnaissance du temps de travail (en heures par jour, mais aussi 7 jours sur 7 soit 365 jours par an), de l’entretien et de l'ouverture de nos paysages, de notre alimentation. Connaissez-vous beaucoup de métiers où la présence est quotidienne ? Où, quand les éleveurs partent en vacances, ils payent d’une part leurs vacances (comme tout un chacun), mais financent aussi leur remplacement ?Les coopératives ont déconnecté les éleveurs de la vente de leur animaux. Il faut donc quelqu’un d'autre pour s’en occuper. Au fur et à mesure des années, la perte de ce savoir-faire paysan a disparu. Il est donc tentant de s’appuyer sur quelqu’un qui s’y connaît. Où avons-nous échoué (nous, en tant que défenseurs et porteurs de l'agriculture paysanne) dans le fait de donner envie à des agriculteurs de transformer leur ferme d'une manière qui fasse sens à nos yeux et non de se mettre pieds et poings liés au service ou d’un modèle agricole comme Cyrhio ?
Nous n’avons pas totalement échoué car il y a plein de projets qui marchent, qui donnent du sens, qui emploient et qui ne courent pas après les hectares. Je ne dis pas que ça va bien économiquement car la réalité est la même pour tous, mais le fait de trouver du sens permet de dire que ça existe. Ceux qui ont compris ces phénomènes s’installent en vente directe, élèvent, produisent, transforment, vendent et surtout consomment : ils ont le retour direct du goût de ce qu’ils produisent et du sourire du convive, et ça, ça n’a pas de prix !
Aujourd’hui, les projets d'engraissements portés par des coopératives comme Cirhyo sont obsolètes. Mais les systèmes de remplacement, à la même échelle, n’existent pas. On le voit avec le projet de Pôle viande de Bourganeuf : les éleveurs ont créé un outil spécifique pour la vente directe et locale, un outil non délocalisable... mais qui n’a pas trouvé son modèle. Il était trop gros pour un ou quelques éleveurs, il était trop petit pour un industriel de la viande. Pourtant, il était adapté aux besoins des éleveurs qui valorisent leur travail du champ à l’assiette. Nous devons inventer ces modèles.
Le projet d'extension de la porcherie de Bujaleuf (Haute-Vienne) avec construction d'un méthaniseur est toujours en cours de demande d'autorisation. Dans un premier temps, début 2022, au vu du dossier présenté par le Gaec demandeur, la préfecture avait jugée suffisante une procédure d'agrément avec simple consultation publique sans obligation pour l'État d'en tenir compte. Et l'autorisation était quasiment accordée dans le courant 2022.
Un collectif d'habitants s'étant dans le même temps informé a demandé le soutien de Sources et Rivières du Limousin et de son avocat qui a engagé un recours auprès du tribunal administratif, estimant que l'envergure du projet méritait une procédure d'autorisation à un niveau plus exigeant (ce recours devait être formé avant le 18 novembre 2022 et porté par une association reconnue pour la protection de l'environnement et âgée de 4 ans minimum, d'où la délégation donnée (avec assurance de financement) à Sources et Rivières par le collectif qui s'est constitué dans le même temps en association « De terre et d'eau : Vienne, Maulde, Combade ». L'affaire suit son cours au tribunal administratif. Le temps judiciaire est long. Si le tribunal déboute l'association de sa demande, le projet pourra démarrer. S'il accède à la demande d'une procédure plus exigeante, ce sur quoi l'association compte bien, on garde l'espoir d'un abandon.
La création d'un élevage de porcs au lieu dit les Pradelles, dans la commune d'Augne (Haute-Vienne), implique la construction d'une porcherie de 800 places de porcs à l'engrais et 400 places de porcelets en post-sevrage. Le bâtiment sera aménagé sur caillebotis sur une superficie de 997 m². L'élevage comprendra 880 animaux-équivalents après projet. Le besoin de financement s’élève à près d’un demi-million d’euros. Cirhyo (la même coopérative que pour le projet du Villard à Royère-de-Vassivière) apporte son appui technique. Ce projet est actuellement en stand-by étant lié à celui de Bujaleuf, une partie des petits cochons naissant à Bujaleuf devant partir à Augne pour se faire engraisser.
Le projet de construction d'une porcherie abritant 1008 porcs à Tercillat (Creuse) est officiellement abandonné. La Préfète de la Creuse avait autorisé l'exploitation de cette porcherie par un arrêté du 15 janvier 2021, mais la mobilisation exceptionnelle - 217 avis défavorables - avait contribué à retarder sa décision de six mois environ. Ce délai, combiné à la forte opposition au projet, a sans doute offert aux exploitants l'occasion de sérieusement réévaluer la pertinence de leur projet. Il semble qu'ils l'aient finalement abandonné depuis déjà un certain temps.
À ce jour, il semblerait que le projet de porcherie Gayet sur la commune d'Évaux-les-Bains (Creuse) ne va pas se faire, tout du moins à cet endroit. Le panneau de permis de construire a été remplacé par un permis de construire d'une maison d'habitation et d'un bâtiment agricole avec toiture photovoltaïque. En espérant que le projet de porcherie passera bien aux oubliettes...
Le préfet du Puy-de-Dôme accorde l'autorisation, assortie de plusieurs réserves dont une seule aurait dû le conduire à …ne pas accorder d'autorisation. Entre autres, surconsommation d'eau. L'épandage se fait sur plus de 400 ha en Creuse. Une association s'est montée (Association de défense et de protection des Combrailles et Millevaches) et a porté l'affaire en justice. Un habitant dont les étangs sont situés sous les zones d'épandage a saisi le tribunal administratif de Clermont-Ferrand. C'est la première fois qu'un projet Cirhyo (encore la même coopérative) est contesté. Depuis, le dossier est en cours, avec des contre-attaques furieuses de Cirhyo, des menaces des agriculteurs environnants d'empoisonner les étangs (des silures ont même été introduits), mais le projet n'est toujours pas fait.
Le journal La Montagne publiait le 19 octobre 2023 sur son site un article qui indiquait : « Ahun. Conduite d’un élevage porcin. Le Certificat de spécialisation (CS) en élevage porcin vient de débuter au CFPPA de la Creuse au lycée agricole. Cette année, il y a des stagiaires provenant des élevages de la Creuse, de l’Allier, et de la Haute-Vienne. Ce sont principalement des élevages d’adhérents du groupement Cirhyo, partenaires de la formation. En effet, les techniciens interviennent en formation sur l’alimentation, la conception des bâtiments, les soins des animaux avec le cabinet vétérinaire de Marcillat-en-Combrailles. »Alors quoi de mieux pour se développer que de profiter des subsides de l’État qui assure la formation de ses futurs exploitants tout en bénéficiant de la maîtrise complète de la filière ? Pour la coopérative Cyrhio l'installation des jeunes demeure en effet le nerf de la filière. Comme l'indiquait en avril dernier Philippe Chanteloube, directeur de la coopérative, dans Réussir Porc, un site professionnel : « La pyramide des âges baisse, mais moins qu’en Bretagne. Beaucoup de petits naisseurs ont arrêté il y a une quinzaine d’années. » Sur le même site, Edgar Basset, le responsable technique de la coopérative explique : « En Creuse, à Ahun, nous avons six à sept élèves par an, mais c’est insuffisant. Nous pouvons fournir du travail pour 16 élèves par an dans notre zone. Nous avons du mal à recruter des salariés qualifiés. »Aussi le nombre d’installations de porcheries industrielles Cirhyo risque d’augmenter dans les années à venir, au titre – pourquoi pas ? – de « l’adaptation au changement climatique ». Est-il complètement chimérique d’imaginer qu’un jour la Creuse pourrait détenir le record du nombre de cochons par habitant, sous les coups conjugués de l'érosion démographique et du réchauffement climatique, lequel pénalise l’élevage bovin traditionnel ?
Si l’on n’y prend garde, la Creuse, avec sa démographie flageolante, pourrait rejoindre l’Aragon dans le peloton des territoires qui comptent le plus de cochons par habitant. Dans la communauté espagnole susmentionnée1, on compte 8 millions de cochons pour 1,3 million d’habitants, soit plus de 6 cochons par habitant, ce qui constitue un record au niveau européen.Le département de la Creuse, quant à lui, est en tête du classement français pour le nombre de bovins par habitant : plus de 3 pour 1 (3,45 pour 1 exactement). On espère que la situation infecte comme en Espagne où les macro-fermes (des exploitations de plus de 8000 cochons2) « se développent à une vitesse folle », constituera un repoussoir…
1 https://www.3trois3.com/derniere_heure/espagne-1%E80%99aragon-premier-producteur-de-porcs-pour-la-premiere-fois2 https://tf1info.fr/international/video-elevage-intensif-la-ferme-aux-8000-cochons-en-espagne-2221979.html
Si le décret est validé en l'état, les seuils d'évaluations systématiques passeront :de 40 000 à 85 000 volailles (plus du double !),de 2 000 à 3 000 porcs en engraissement,de 750 à 900 truies.Le décret prévoit également de faciliter les aménagements fonciers agricoles et forestiers, ici encore au détriment de l'environnement.Sous prétexte de « simplification », ce décret vise en réalité à faciliter la course en avant vers le gigantisme, au détriment à la fois de l'environnement et de la sécurité des éleveurs. Faute d'une évaluation solide préalable, des éleveurs dont les exploitations provoqueront une pollution industrielle pourront toujours être poursuivis et sanctionnés, mais ce sera trop tard pour les écosystèmes. Il est préférable, aussi bien pour les éleveurs que pour les écosystèmes, que les risques soient sérieusement évalués en amont, plutôt que niés dans une perspective électoraliste ou économique à courte vue.
En savoir plus sur la consultation publique concernant ce décret :https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-decret-portant-diverses-dispositions-a2984.html
J’habite un lieu-dit de la commune de Saint-Frion, Varinas. À quelques centaines de mètres d’un élevage industriel de porcs, d’un « centre d’engraissement », comme ils disent. Plus petit que certaines porcheries déjà implantées en Creuse, plus petit que d’autres en projet, il n’en est pas moins affligeant. Tous les étés, les jours de canicule, les bêtes hurlent, du matin au soir. Beaucoup meurent. On voit en tout cas souvent passer le camion de l’équarrisseur. Quand la température est déjà insupportable en plein air, combien fait-il dans le bâtiment où s’entassent ces animaux réputés sensibles à la chaleur ? Ces derniers mois, s’est ajoutée la puanteur. Il semble que les cochons, censés être élevés dans la paille, n’en aient pas, n’en aient plus, et vivent dans leurs excréments. Les habitants, au gré du vent, respirent des jours durant des effluves fétides. Ceux qui ont protesté se sont entendu répondre qu’ils ne connaissaient pas la campagne. L’entreprise qui gère l’établissement ne voit-elle rien, ne sent-elle rien ? Pourquoi continue-t-on à parquer des porcs dans un endroit pareil ? Lorsque j’entends le camion qui vient les chercher pour l’abattoir, au petit matin, après des mois de riant séjour dans leur merde, j’ai le cœur serré. Tant de misère, du début à la fin.