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Naissance de la Nouvelle Aquitaine

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Date
mercredi 1 mars 2017 17:06
Numéro de journal
58 - Numéro Spécial
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Le 4 janvier 2016 les élus représentants des trois anciennes régions d’Aquitaine, du Limousin et du Poitou-Charentes siégeaient pour élire le président de la plus grande région de France : la Nouvelle Aquitaine. Le Plateau, nouvel aquitain donc, est dubitatif... Comme Aliénor, qui regarde tout cela avec beaucoup d’interrogation depuis son village.

 

La Grande Région, vue de Gioux

 

Dans un contexte de mondialisation des échanges, être un pays en miettes avec 36 000 communes, une centaine de départements et 25 régions, ça ne fait pas sérieux. Les économies d’échelle, la raréfaction des fonds publics, l’économie à tout prix assurent péremptoirement qu’à coup sûr, plus on est gros moins ça coûte ! 

 

grenouille boeuf

 

Oublier le sens de la vie

On peut comprendre que les exécutifs de ces collectivités XXL ressentent une certaine satisfaction à se prendre pour des princes, à gérer des bataillons de fonctionnaires, des millions de budget et à rentrer dans le cercle du CAC 40. Pour autant se rendent-ils compte qu’ils sont les représentants de tous les Nouveaux Aquitains, c’est à dire pas seulement les Aquitains, mais aussi les Nouveaux ? Et que les impôts qui leur sont confiés doivent servir à assouvir les besoins de la population et pas à garantir un système.

Il y a plusieurs dangers à enfler comme une baudruche :

  • Éclater tout d’abord, et ça, La Fontaine l’a fort bien raconté. Moins poétiquement l’histoire est jalonnée d’exemples : à l’éclatement succède la lutte pour une survie, identitaire bien souvent (Pays Basque, Bretagne, Corse…).
  • Désertifier le territoire : l’agriculture dite “moderne“ poussée par ses conseils et ses subsides bruxellois, a agrandi ses terres, ses tracteurs, ses bâtiments, est devenue fabriquante de malbouffe, a exploité le milieu naturel qui est devenu un désert biologique : plus de fertilité, d’animaux, de microbes, plus d’hommes et au bout du compte une faillite généralisée et de lourdes atteintes sanitaires. Le milieu urbain n’est pas en reste avec un air irrespirable, des sols imperméables qui ne drainent plus l’eau et des quartiers ghetto ingérables.
  • Fracturer la société, l’éloignement des centres de décision entraînant des incompréhensions entre le peuple et ses représentants : on ne se reconnaît plus, on ne parle plus le même langage, on n’utilise pas les mêmes codes, la légitimité disparaît.
  • Oublier le sens de la vie : en ce début de février 2017, une tempête annoncée, bien que de force moyenne, a malencontreusement provoqué une collision mineure entre un tronc d’arbre et le pare brise du TER Limoges/Châteauroux/Paris. Paris où comptait bien se rendre une jeune habitante de Gioux, commune de Nouvelle Aquitaine. Partie un peu après 8 heures de Gioux pour rejoindre la gare de La Souterraine en voiture à 10 heures et prendre le TER pour Paris, elle a attendu ce TER au pare brise cassé jusqu’à 14h50 ! Monsieur le Président de région peut-il imaginer ce que c’est que d’attendre 5 heures à la gare de La Souterraine ? Au moins, du temps des diligences, on prévoyait en emportant son panier de victuailles et il y avait des auberges çà et là. Le sens de la vie ! N’est-il pas envisageable en moins de 5 heures d’affréter un car pour rejoindre un autre train dans une autre gare, puisque de toutes façons il faudra rembourser les voyageurs ? La Grande Région, cheftaine de l’économie, n’a-t-elle pas les ressources pour installer des dépanneurs de trains ? Le sens de la vie, c’est finalement se donner des obligations de résultats (on a dépanné les voyageurs rapidement) et plus des obligations de moyens (on a remboursé les billets).

 

Perte ou profit ? 

Que ce soient les super-intercos, les immenses régions et bientôt les communes nouvelles élargies, on tente de faire croire qu’en étant plus gros, on est plus fort et surtout plus riche! La question légitime que se pose l’habitant du Plateau est : “Qui est plus riche ? Et de quoi est-il plus riche ?“

Déjà du temps du Limousin, le plateau de Millevaches était un territoire de prélèvement de bois et de viande et un espace récréatif, peuplé de rares irréductibles. En éloignant le guichet de plusieurs centaines de kilomètres, il semble évident aux habitants de ce territoire rural VIVANT qu’il va devenir plus visible et être tout à coup bénéficiaire d’un pactole ! Cette vieille blague est éculée, mais chut ! les Bordelais y croient encore !

À vouloir trop grossir, ces strates territoriales obèses ont du mal à se mouvoir : régions et intercos sont empêtrées dans leurs mises en place, la planification régionale prend des années de retard, quand les EPCI se perdent dans leurs multiples obligations et font faillite. Et là, curieusement, le plus petit contribuable de la plus petite commune du Plateau, on va bien le trouver pour payer.

Tant qu’à se prendre pour un empereur, le Président de la nouvelle Région pourrait utilement potasser un manuel d’histoire sur la période de l’envahissement de la Gaule par les Romains. Jules César savait que pour gérer de vastes territoires hétérogènes tant géographiquement que socialement, il fallait le découper en petites unités administratives cohérentes, respectant les us et coutumes, et les relier les unes aux autres par des voies de communication rapides. Bref construire des règles collectives en sus des identités locales. Aménager ensemble la “maison commune“ pour que chacun y fasse sa place et s’y sente bien ?

 

Retrouver le moyen de faire société

Pour retrouver le sens de la vie des populations, il faut arrêter de penser périmètre et structure et de dépenser son énergie à prouver que c’est le bon. Car les habitants de Gioux, ils sont à la fois de la communauté de communes Creuse Grand Sud, du plateau de Millevaches, de la Creuse et de la Région Nouvelle Aquitaine et, dans la réalité, se sentent de leur village ou quartier ! On a beau triturer le millefeuille administratif et découper les “chefs de filat“, il n’en reste pas moins que pour que cela fonctionne efficacement, pas seulement sur le papier à Bordeaux, mais sur le terrain, à Gioux, il faut interroger les hommes, consulter les groupes, faire réfléchir ensemble tous ces cerveaux qui ne demandent que ça. Retrouver le moyen de faire société et de se rencontrer pour échanger, partager, prendre du temps ensemble. Et cela devient urgent car malheureusement ICI, il n’y a plus assez de monde pour payer le minimum vital et ce malgré l’heureuse venue de migrants urbains volontaires.

Si l’on s’engage dans  les chemins de traverse de l’utopie, peut-on envisager que la Région, toute légitime dans sa compétence d’aménagement du territoire, sollicite l’aide de ses collègues territoriaux, départements, EPCI, communes, pour structurer ensemble un maillage pertinent de circulation de l’information dans tous les sens ! Peut-être consacrer la commune comme échelon de base pertinent et légitime pour solliciter et observer la démocratie participative en amont des grandes décisions régionales, départementales, intercommunales, mais aussi pour relayer l’information en continu. Etablir au sein des intercommunalités des “quartiers“ cohérents pour regrouper, analyser, enrichir les réflexions communales. S’appuyer sur les pays ou les parcs en place pour porter des programmes de développement coconstruits adaptés à chaque typologie de territoires. Élaborer un mode de fonctionnement transversal avec des partenariats clairement identifiés et des responsabilités partagées. Observer et faire avec, plutôt que de faire pour. Faire pencher la balance du côté du profit.

 

Aliénor
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