Restent heureusement de vaillants petits canards, dont Creuse citron. Nous avions oublié de le citer parmi les quelques titres de la presse militante limousine que nous mentionnions dans notre dernier numéro. Certains s'en sont émus, à juste raison. Le canard creusois poursuit en effet sa route avec obstination (il a dépassé les 60 numéros !) et continue à agiter le bocal départemental. Dans son numéro de l'automne (n°61) il consacre plusieurs pages aux Gilets jaunes, mais s'intéresse également aux « salades » de l'an Zéro, à la télé-médecine en Limousin ou aux GM&S à propos du film « On va tout péter ». Relevons également un intéressant article sur les sectionnaux où est présenté le cas du village de Ceyrat, sur la commune de Saint-Médard-la-Rochette. Suite à un projet de la municipalité d'opérer une coupe rase sur un bien sectionnal, la section se réveille soudain et intervient. D'une réunion d'information à plusieurs assemblées d'habitants, le projet est modifié, les coupes rases abandonnées et une réappropriation du destin de la section se dessine avec différents projets.
« Le cas des bois sectionnaux de La Rochette est édifiant à plus d’un titre. Cette histoire raconte la déprise agricole, le manque de transmission entre anciens et nouveaux venus. Elle raconte aussi les lacunes de la démocratie locale, l’éloignement des élus vis-à-vis des habitants, et le manque d’intérêt des habitants pour les décisions prises au conseil municipal. » (Creuse citron n°61, pages 6 et 7).
La Creuse a depuis juillet 2024 un député d'extrême-droite dont le parcours montre une cohérence politique clairement marquée vers le brun... C'est ce que montre le portrait de Bartolomé Lenoir que nous publions ici. Mais, au-delà du bonhomme, c'est la politique qu'il défend qui, contrairement à ce qu'il tente de faire croire, représente un véritable danger pour le département avec un programme social et économique qu'on peut qualifier de carrément « anti-Creuse ».
Pour dissimuler la catastrophe que serait pour le département l'application du programme de son parti, l'Union des droites pour la République (UDR) d'Éric Ciotti, Bartolomé Lenoir utilise un subterfuge dont usent tous les extrémistes de droite : lancer des fake news et attiser la peur. Vendredi 18 octobre 2024, sur France 3, il annonçait « une initiative forte contre l'extrême gauche en Creuse » affirmant qu’il y avait « dans le sud du département des comportements tout à fait inacceptables. » « Je ne veux pas que la Creuse devienne une ZAD » disait-il, au même niveau intellectuel que Trump et ses immigrés qui « mangent des chats. » Lui-même riche angevin, très parisien et peu creusois, Lenoir sortait « je ne veux pas que des gens qui ne sont pas creusois nous imposent leur culture ». Et de questionner le ministre de l'Intérieur, le 12 novembre, sur la pseudo- «Zad » du Chammet sur la commune de Faux-la-Montagne qui serait, selon lui, la base d'une centaine d'activistes d'ultra-gauche. Dans une pétition lancée quelques jours plus tôt il cumulait mensonges et amalgames pour faire croire que le vrai problème des Creusois résidait dans un site tranquillement habité par quelques personnes où des activités tout ce qu'il y a de plus pacifiques se déroulent depuis un peu plus de cinq ans... Devant de telles élucubrations la mairie de Faux-la-Montagne a du reste porté plainte1, pour « propos mensongers pouvant provoquer des troubles à l'ordre public ». Un comble pour le jeune loup ciottiste qui ne jure que par l'ordre !
Les réactions ne se sont heureusement pas fait attendre et même le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, lui a expliqué que ce qu'il décrivait n'était pas une Zad (il est vrai que le ministre est connaisseur puisqu'il est élu du département où se trouve Notre-Dame-des-Landes...). Nous en publions quelques-unes dont la lettre qu'un certain nombre de maires de Creuse, solidaires de la maire de Faux-la-Montagne, ont rendue publique début décembre.
1 On peut lire ici l'argumentation de la plainte déposée par la maire de Faux : https://urls.fr/9I1yxQ
Lire le dossier : Lenoir est le brun
Si vous êtes un homme peu porté sur le développement personnel, il y a peu de chance qu’on vous ait proposé d’intégrer un mandala d’abondance. Mais si vous êtes une femme sensible à la spiritualité et aux médecines non conventionnelles, vous avez probablement déjà été approchée par une amie pour intégrer l’un de ces groupes. Tantôt appelés Tisseuses de rêves, Alchimistes ou encore Jacateque, ils se présentent comme des cercles de dons, permettant à leurs membres de réunir l’argent nécessaire pour « réaliser leur rêve ». Tentant ?