Je lis encore une fois sur le site de France Bleu Creuse que le député Bartolomé Lenoir affirme qu’une centaine d’éco-terroristes habitent au bord du lac du Chammet à Faux la Montagne. Je suis accablée de voir que les journalistes désormais reprennent les propos proférés par les élus sans aucune distance critique ni vérification des faits.
Je me permets de vous rappeler que les habitants de Faux-la-Montagne ne mangent pas non plus les chiens et les chats et, que s’il venait à l’idée du député de l’affirmer, cela ne rendrait pas aussitôt l’histoire réaliste. Donc, non il n y a pas 100 personnes au bord du lac du chammet. Nous ne sommes que 450 habitants à Faux-la-Montagne : on se rendrait compte, on verrait des voitures, la boulangère vendrait plus de pain, l’auberge serait bondée, bref, venez interroger les habitants du village, allez regarder le centre de vacances, interrogez le dentiste qui habite tout près du centre.
Vous titrez sur le risque de Zad au lac du Chammet. Aucun risque je vous l’assure, car contrairement à Sivens, ou Notre-Dame-des-Landes, il n’y a aucun projet : pas de retenue d’eau, le lac existe déjà. Par d’aéroport international entre Peyrelevade et Faux-la-Montagne, aucune autoroute entre Guéret et Tulle… Pour qu’il y ait une zone a défendre il faut un projet commercial ou industriel ! Là encore, répéter en boucle les éléments de langage anxiogène du député ne fait que servir sa cause : faire croire à une zone dangereuse, dans laquelle il aurait peur de se montrer, car peuplée d’habitants violents et sauvages.Bruno Retailleau affirme « qu’aucun trouble à l’ordre public ne doit être laissé sans réponse ». Les bonnes questions à poser sont : « Est-ce que les habitants du Chammet créent un trouble ? Est-ce qu'il y a eu des dépôts de plaintes ? Est-ce que le sujet a été abordé en conseil municipal ? » Qui parle de trouble ? Les habitants de Faux ? Non. Aucune plainte n’a été déposée, c’est aisément vérifiable. Est-ce que c’est un sujet pour la municipalité ? Non, le sujet n’a pas été abordé depuis des années…
Le député cite dans son intervention un texte issu du site du CREF (Centre de recherche et d'étude sur la forêt) comme s’il s’agissait du programme d’un parti politique. Il est pourtant facile d’aller vérifier sur le site que la « désertion » de la société, le rapprochement avec la nature, la recherche d’un sens poétique à l’existence sont à la base d’une démarche qui ne vise pas à terroriser le département.On attend de la presse et des médias une distance critique, une vérification des faits réels, une enquête de terrain. Ne vous contentez pas de répéter ce qu’on vous dit, car vous finiriez par perdre toute crédibilité. Je retourne cuisiner une patte de chat en attendant des articles plus conformes à l’éthique.
La Creuse a depuis juillet 2024 un député d'extrême-droite dont le parcours montre une cohérence politique clairement marquée vers le brun... C'est ce que montre le portrait de Bartolomé Lenoir que nous publions ici. Mais, au-delà du bonhomme, c'est la politique qu'il défend qui, contrairement à ce qu'il tente de faire croire, représente un véritable danger pour le département avec un programme social et économique qu'on peut qualifier de carrément « anti-Creuse ».
Pour dissimuler la catastrophe que serait pour le département l'application du programme de son parti, l'Union des droites pour la République (UDR) d'Éric Ciotti, Bartolomé Lenoir utilise un subterfuge dont usent tous les extrémistes de droite : lancer des fake news et attiser la peur. Vendredi 18 octobre 2024, sur France 3, il annonçait « une initiative forte contre l'extrême gauche en Creuse » affirmant qu’il y avait « dans le sud du département des comportements tout à fait inacceptables. » « Je ne veux pas que la Creuse devienne une ZAD » disait-il, au même niveau intellectuel que Trump et ses immigrés qui « mangent des chats. » Lui-même riche angevin, très parisien et peu creusois, Lenoir sortait « je ne veux pas que des gens qui ne sont pas creusois nous imposent leur culture ». Et de questionner le ministre de l'Intérieur, le 12 novembre, sur la pseudo- «Zad » du Chammet sur la commune de Faux-la-Montagne qui serait, selon lui, la base d'une centaine d'activistes d'ultra-gauche. Dans une pétition lancée quelques jours plus tôt il cumulait mensonges et amalgames pour faire croire que le vrai problème des Creusois résidait dans un site tranquillement habité par quelques personnes où des activités tout ce qu'il y a de plus pacifiques se déroulent depuis un peu plus de cinq ans... Devant de telles élucubrations la mairie de Faux-la-Montagne a du reste porté plainte1, pour « propos mensongers pouvant provoquer des troubles à l'ordre public ». Un comble pour le jeune loup ciottiste qui ne jure que par l'ordre !
Les réactions ne se sont heureusement pas fait attendre et même le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, lui a expliqué que ce qu'il décrivait n'était pas une Zad (il est vrai que le ministre est connaisseur puisqu'il est élu du département où se trouve Notre-Dame-des-Landes...). Nous en publions quelques-unes dont la lettre qu'un certain nombre de maires de Creuse, solidaires de la maire de Faux-la-Montagne, ont rendue publique début décembre.
1 On peut lire ici l'argumentation de la plainte déposée par la maire de Faux : https://urls.fr/9I1yxQ
Lire le dossier : Lenoir est le brun
Si vous êtes un homme peu porté sur le développement personnel, il y a peu de chance qu’on vous ait proposé d’intégrer un mandala d’abondance. Mais si vous êtes une femme sensible à la spiritualité et aux médecines non conventionnelles, vous avez probablement déjà été approchée par une amie pour intégrer l’un de ces groupes. Tantôt appelés Tisseuses de rêves, Alchimistes ou encore Jacateque, ils se présentent comme des cercles de dons, permettant à leurs membres de réunir l’argent nécessaire pour « réaliser leur rêve ». Tentant ?